Collection(s) : Blanche
Paru le 07/05/2013 | Broché 132 pages
Lettres à des photographies
Quelques photos sauvées de l'oubli, disposées près de la table de travail de Silvia Baron Supervielle, sont le point de départ de ces lettres bouleversantes, adressées à une mère disparue très tôt. Ces missives tentent d'imaginer la vie trop brève de la mère de l'écrivain. Son physique, ses origines, son mariage sont évoqués, conjurés même par Silvia Baron Supervielle afin de mieux la comprendre, et de lui rendre justice. Car après le remariage du père, l'évocation de sa mémoire est interrompue. La jeune Silvia quitte l'Argentine - où, peut-être, une douleur trop forte l'empêche de vivre pleinement - pour devenir écrivain et poursuivre ce dialogue jamais suspendu avec sa mère. Les cent soixante lettres rassemblées ici sont l'aboutissement poétique et biographique de ce cheminement, comme une façon de racheter un silence imposé autour d'une blessure existentielle trop vive.
Silvia Baron Supervielle est née à Buenos Aires, où elle commence à écrire en espagnol. En 1961, elle arrive à Paris. Après quelques années d'attente, elle reprend ses écrits en français. Elle aime à se dire un écrivain du Río de la Plata.
Elle a publié une vingtaine de titres - poèmes, essais ou récits - chez différents éditeurs, et a traduit notamment Borges, Silvina Ocampo, Alejandra Pizarnik vers le français, et Marguerite Yourcenar vers l'espagnol.