Lettres à Jean Paulhan & Germaine Paulhan : 1923-1949

Fiche technique

Format : Broché sous jaquette
Nb de pages : 238 pages
Poids : 332 g
Dimensions : 14cm X 22cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-912222-55-8
EAN : 9782912222558

Lettres à Jean Paulhan & Germaine Paulhan

1923-1949

de ,

chez C. Paulhan

Collection(s) : Correspondances de Jean Paulhan

Paru le | Broché sous jaquette 238 pages

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édition établie, préfacée et annotée par Bernard Dandois


Quatrième de couverture

Bernard Groethuysen (1880-1946), philosophe d'origine allemande, partage, dès 1904, sa vie entre Berlin et Paris où il étudie la Révolution française et rencontre, grâce à Bergson, Alix Guillain (1876-1951), traductrice et journaliste à L'Humanité. Vivant avec leurs compagnes dans le phalanstère de la rue Campagne-Première, Groethuysen et Paulhan, devenus amis, oeuvrent à partir de 1920 à La Nouvelle Revue française, dont ce dernier prend la direction cinq ans plus tard : ils font découvrir Hölderlin, Kassner, Kafka, Büchner, Musil... En 1927, ils inaugurent leur collection « Bibliothèque des Idées » par l'essai majeur de Groethuysen, Origines de l'esprit bourgeois en France, « notre premier enfant », écrit-il à Paulhan.

Dans son ultime lettre d'Allemagne, de 1931, il s'inquiète : « L'Histoire devrait nous donner des vacances. On en profiterait pour reprendre la vie. » En août 1932, devant l'essor du nazisme, Groethuysen s'exile en France. Quant à Paulhan, le Front populaire le voit s'engager aux côtés de Jean Longuet, maire socialiste de Châtenay-Malabry. Arrive la guerre : Germaine et Jean Paulhan quittent leur maison, leur jardin, leurs animaux, dont Alix Guillain et Groethuysen, naturalisé en 1938, prennent soin. Après la défaite de l'Allemagne, le philosophe rêve encore d'utopie, mais il meurt le 17 septembre 1946.

« Les travaux de Groethuysen m'intéressaient, il s'intéressait aux miens », confiera Paulhan à Ponge. Ce volume prouve leur affectueuse amitié, fondée sur le travail en commun pour la NRF. Mais c'est également un document sur les réseaux intellectuels et politiques de l'entre-deux-guerres : Maria Van Rysselberghe et les amis de Gide, la princesse de Bassiano et la revue Commerce. Paul Desjardins et les Décades de Pontigny, Henry Church et la revue Mesures, Alix Guillain et le Parti communiste, Aline Mayrisch et le groupe de Colpach...

« Je n'ai pas connu d'autre nomme, écrira Paulhan, pour qui une idée, fût-elle évidemment fausse ou absurde, dès l'instant qu'un homme l'avait inventée, eût un tel prix. Il disait : « C'est une idée » d'un ton de gourmet. C'est qu'il pensait que la vérité ayant été une fois dans la suite des temps atteinte (par Hegel et - pour ce qui concernait son application au monde moderne - par Marx), il ne nous restait qu'à former des idées - plus ou moins agréables, curieuses, attendrissantes de faiblesse. » (Mort de Groethuysen à Luxembourg, rédigé en 1946).

Biographie

Édition établie, préfacée et annotée par l'historien Bernard Dandois, qui a publié des textes peu connus de Groethuysen (Philosophie et histoire, Albin Michel, 1995) et des études sur ses relations avec Paulhan, Malraux et Sartre.

Du même auteur : Bernard Groethuysen