Collection(s) : Rivages-Poche
Paru le 13/09/2006 | Broché 384 pages
traduit de l'anglais par Thérèse Aubray | préface Aldous Huxley | trad. de l'introd. et notes d'Henri Fluchère
Lettres
« Vos lettres font autant d'effet qu'une visite agréable. » Lettre à Ernest Collings, 1913
Je dis toujours que ma devise c'est : L'art pour moi. Ces mots sont tirés d'une lettre de Lawrence avant la guerre. Pour Lawrence (Eastwood, 1885 - Vence, 1930), la vie était une incessante convalescence ; c'était comme si chaque jour de son existence, il renaissait d'une maladie mortelle. Il voyait plus qu'un être humain ne devrait voir. Peut-être est-ce pourquoi il détestait tant l'humanité. C'est pourquoi, aussi, il l'aimait tant. Car où il regardât, il apercevait plus qu'un être humain ne devrait apercevoir ; et par conséquent, aimait et haïssait davantage. Il se trouvait que Lawrence avait un don extraordinaire pour établir des relations intimes avec presque tous ceux qu'il rencontrait. Mais sa seule relation humaine, profonde et durable, fut celle qu'il eut avec sa femme Frieda.