Paru le 01/11/2013 | Broché 318 pages
Tout public
photographies de Felice Beato | texte établi et présenté par Geneviève Deschamps, Odile Bach et Thierry des Garets | introduction de Jean-Philippe Rey, préface de Bernard Brizay
Le 16 décembre 1859, un jeune officier, Ludovic de Garnier des Garets, embarque pour une expédition lointaine : la campagne de Chine que l'Angleterre et la France organisent conjointement afin d'obtenir la ratification de traités contestés. Après la prise de Pékin, en octobre 1860, il participe à la campagne de Cochinchine pour ne revenir au pays qu'à l'été 1861.
Durant ce long exil, au cours d'une intense correspondance, le sous-lieutenant entretient méthodiquement sa famille du déroulement de l'aventure. Ce sont ces lettres, soigneusement établies, annotées et présentées, qui sont proposées au lecteur. Elles sont accompagnées d'une très belle iconographie et notamment des clichés du reporter de guerre Felice Beato.
Brillant épistolier, des Garets nous entraîne dans ses traversées au long cours et sa découverte de nouveaux horizons à une époque où exotisme n'est pas encore un vain mot. Sa relation sincère de faits historiques notoires (débarquement de Beitang, bataille de Palikao, Sac du palais d'Été...) porte un éclairage saisissant sur ces événements.
Geneviève Deschamps - initiatrice et cheville ouvrière du projet -, Odile Bach - véritable archiviste-iconographe de la famille - et Thierry des Garets - dépositaire de la correspondance originale et propriétaire actuel du Jonchy - sont les arrières petits enfants du sous-lieutenant. Tous trois ont mis un point d'honneur à perpétuer la mémoire de ce «jeune aïeul» globe-trotter.
La sincérité du temoignage, la qualité du document historique que constitue cette correspondance ont convaincu l'historien Jean-Philippe Rey, d'épauler cette équipe. Il nous donne les clefs pour comprendre et met magistralement en perspective cette expérience combattante.
Le journaliste Bernard Brizay, auteur d'un remarqué Sac du Palais d'Été (Éd. du Rocher) traduit en chinois et bientôt en anglais, n'a pas manqué de distinguer un des «écrits les plus intéressants, les plus instructifs sur cette folle expédition.» Il a bien voulu nous expliquer pourquoi dans la préface.
