Serie : Lettres de Madame de Maintenon. Vol 2
Collection(s) : Bibliothèque des correspondances
Paru le 22/02/2010 | Relié 910 pages
édition intégrale et critique par Hans Bots et Eugénie Bots-Estourgie | précédée d'une préface de Marc Fumaroli | préface Hans Bots et Christine Mongenot
Dans ce second tome contenant 835 lettres, qui s'adressent à plus de 125 destinataires différents et s'étendent sur les années 1690-1697, trois sujets retiennent plus particulièrement l'attention. Tout d'abord la consolidation de la fondation royale de Saint-Cyr, cette institution d'éducation de jeunes filles issues de la noblesse d'épée ancienne et provinciale. Dans de nombreuses lettres, Mme de Maintenon fait preuve de ses soucis permanents pour la formation des Demoiselles et l'instruction morale et religieuse des Dames de Saint-Louis. Puis le rôle de Mme Guyon et l'influence quiétiste sur Saint-Cyr constituent un thème qui ne préoccupe pas seulement Mme de Maintenon, mais aussi le haut clergé de l'Église de France. Beaucoup de lettres de cette période reflètent l'affaire quiétiste de même que l'histoire de la faveur de Fénelon à la Cour et auprès de Mme de Maintenon. Elles révèlent en même temps comment les soupçons d'hérésie à l'égard des écrits de Mme Guyon ne tardent pas à atteindre Fénelon, ce qui aboutit en 1694 à la rupture entre Fénelon et Mme de Maintenon. Enfin, un grand nombre de lettres de ces années montrent le rôle influent joué par la Marquise lors des vacances de sièges épiscopaux, comment elle intervient directement pour les nominations de l'Archevêque de Paris et des Évêques de Chartres et de Châlons au cours de ces années.
Les lettres de Mme de Maintenon, recueillies dans ce second tome, constituent une source très précieuse pour l'historien de la fin du XVIIe siècle : elles montrent bien les qualités de cette grande épistolière, tout aussi talentueuse que sa contemporaine, Mme de Sévigné.
Hans Bots est professeur émérite de l'Université de Nimègue et il a publié divers ouvrages consacrés aux multiples aspects de la République des Lettres.
Eugénie Bots-Estourgie, ancien proviseur de lycée, a travaillé sur les correspondances de Rivet et Gronovius.
