Lettres de Turquie

Fiche technique

Format : Relié
Nb de pages : 384 pages
Poids : 780 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-7453-2250-0
EAN : 9782745322500

Lettres de Turquie

de

chez H. Champion

Collection(s) : Bibliothèque d'études de l'Europe centrale

Paru le | Relié 384 pages

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traduites du hongrois et annotées par Krisztina Kaló et Thierry Fouilleul | édition établie sous la direction de Gábor Tüskés | avant-propos d'Antal Szerb, préface de Jean Bérenger | avec des notes historiques de Ferenc Toth | édition revue et préparée par Michel Marty


Quatrième de couverture

Les Lettres de Turquie de Kelemen Mikes, sont publiées pour la première fois en 1794, plus de trente ans après la mort de leur auteur. La langue utilisée est le hongrois avec de fréquents emprunts au dialecte transylvain. Cette oeuvre marque une étape importante dans la littérature hongroise et dans les liens qui l'unissent au patrimoine européen. Rédigées par le chambellan du prince François II Rákoczy, ces lettres s'adressent à une interlocutrice imaginaire, sur un ton alternativement grave et léger. Faits de la vie quotidienne, anecdotes tirées de lectures, remarques sur la vie des émigrés hongrois en Turquie, descriptions de l'Empire ottoman, bavardage affectueux alimentent une correspondance couvrant quarante années de la vie de Mikes. Ces lettres expriment un exil à la fois douloureux et résigné, celui des compagnons du prince François II Rákóczi. Après avoir séjourné en France, confiants dans son soutien à leur lutte contre les Habsbourg, ils doivent se réfugier sur le territoire de la Sublime Porte. Cette oeuvre témoigne d'une attente, celle d'un retour, toujours différé vers une patrie qui ne cesse de s'éloigner. L'espérance déçue débouche sur un retrait progressif du monde. Dès lors la littérature devient un espace nécessaire, un refuge où peuvent se déployer les artifices de l'écriture et les chatoiements de l'imagination. Ils sont alimentés par la lecture et le dialogue avec des oeuvres épistolaires et historiques le plus souvent en français, la marquise de Sévigné y côtoie Marie-Angélique de Gomez ou l'abbé Chomel. Cet apport confirme les relations étroites et chaleureuses entre les cultures françaises et hongroises, elles se tissent sous les yeux du lecteur, dans un univers dominé par la bienveillance de Kelemen Mikes, exilé curieux et mélancolique.