Collection(s) : Archives et documents
Paru le 01/07/2005 | Broché 368 pages
Tout public
sous la direction de Philippe-Jean Hesse
Le débat qui se noue entre ces deux hommes si différents, les connivences qui s'établissent entre eux malgré les divergences affirmées sont un exemple de démocratie et de tolérance sans compromission. Les questions abordées, comme le socialisme, les rapports entre syndicats et partis, le racisme et l'antisémitisme, la discipline militante et la liberté individuelle, plongent le lecteur dans une autre époque, mais résonnent toujours comme des questions d'actualité.
La fréquence et la longueur de leurs lettres nous étonnent. On écrit aujourd'hui beaucoup moins. Raison de plus pour pénétrer dans les secrets de ces hommes dont un siècle nous sépare, mais qui nous ressemblent tellement.
Le Centre de documentation du mouvement ouvrier et du travail de Nantes est heureux de rendre ainsi accessible au public une petite partie des archives précieuses qu'il conserve.
Charles Brunellière (1847-1917) était un petit armateur nantais, républicain radical devenu socialiste, plusieurs fois conseiller municipal. Les historiens le considèrent comme le fondateur du socialisme en Basse-Loire. En effet, la Fédération socialiste nantaise qu'il anime regroupe toutes les tendances du socialisme de la fin du XIXe siècle, plus de dix ans avant la création de la S.F.I.O. en 1905. Il est aussi le premier à créer des syndicats paysans progressistes. Membre du Parti ouvrier français, c'est-à-dire marxiste et partisan de l'organisation politique centralisée, il reste un esprit ouvert, toujours prêt à discuter.
Augustin Hamon (1862-1945), de quinze ans son cadet, est d'origine nantaise, mais vit à Paris jusqu'en 1904, époque où il s'installera en Bretagne. C'est un écrivain passionné de sciences humaines. Il s'intéresse à la sociologie, à la psychologie, à la criminologie, mais aussi à la politique. Il se dit anarchiste communiste.
