Lignes de partage : littérature, poésie, philosophie

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 220 pages
Poids : 300 g
Dimensions : 15cm X 21cm
Date de parution :
EAN : 9782841742622

Lignes de partage

littérature, poésie, philosophie

de

chez Kimé

Collection(s) : Philosophie, épistémologie

Paru le | Broché 220 pages

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Quatrième de couverture

Voici douze études, sur des artistes, des romanciers, des poètes, des philosophes, où l'on trouvera presque toujours un enjeu de discernement entre des registres (entre des genres, entre des discours) voisins, irréductibles et proches, voire rivaux : philosophie/poésie (Platon, Levinas, Wittgenstein), littérature/philosophie (Camus) ; le savoir et le croire (Moore et Wittgenstein), etc. «Partage» est donc à entendre comme dans «partage des eaux» : délimitation de frontières au gré des pentes et des courants, au fil des immanences respectives. Or l'image empruntée à l'hydrologie - et qui peut se poursuivre en ligne de faîte, ligne de crête, clivage, ou encore ligne de faille... - fait assez vite place à une autre image encore plus familière : au sens du partage du pain (ou toute autre chose), c'est-à-dire à la fois la mise en commun, la partition et la répartition ; partage de l'innovation sémantique entre les locuteurs, chez Francis Jacques ; exploration des ratés, refus et dénis du partage chez Nathalie Sarraute et Monique Wittig (et rôle réparateur de la littérature) ; partage (impérieux) d'une vision métaphorique des choses chez Victor Hugo, chez André Verdet, ou chez Violette Leduc ; partage de l'effet sémantique entre texte et image chez Jean Le Gac.

Aux perspectives sémantiques classiques d'étude des textes philosophiques et littéraires, l'auteur a voulu ajouter l'approche pragmatique. Cette approche fait, par exemple, de la métaphore une injonction à un «voir comme» (dont le dialogisme et l'interrogativité sont mis en évidence par Francis Jacques). Non seulement le «faire voir» que l'on reconnaît habituellement comme la capacité de l'image pittoresque, ou le «donner à voir» comme à prendre ou à laisser, mais une intimation : non seulement offrir une vision, mais y contraindre ; non seulement la proposer, mais l'imposer. Par la métaphore, l'écrivain communique ce qu'il y a de plus singulier et de plus libre, et aussi de plus autoritaire dans sa vision. C'est finalement, chez Victor Hugo, comme chez André Verdet ou chez Violette Leduc, un impérieux «voir à ma manière» qui est suggéré. La métaphore devient une interrogation/imposition toute personnelle et singulière des signes du monde.

Biographie

Françoise Armengaud est normalienne et docteur en philosophie. Elle enseigne la philosophie du langage à l'Université de Paris X. Elle participe au Centre de Pragmatique de Paris III et au Creart. Ses recherches portent sur la littérature, la relation du texte à l'image et les représentations de l'animalité dans la culture.

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