Littérature et droit, du Moyen Age à la période baroque : le procès exemplaire : actes de la journée d'études du groupe de recherche Traditions antiques et modernités de Paris VII, 29 mars 2003

Fiche technique

Format : Relié
Nb de pages : 278 pages
Poids : 620 g
Dimensions : 16cm X 23cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-7453-1531-1
EAN : 9782745315311

Littérature et droit, du Moyen Age à la période baroque

le procès exemplaire
actes de la journée d'études du groupe de recherche Traditions antiques et modernités de Paris VII, 29 mars 2003

chez H. Champion

Collection(s) : Colloques, congrès et conférences sur la Renaissance

Paru le | Relié 278 pages

Public motivé

53.00 Indisponible

Quatrième de couverture

Au Moyen Âge et à la Renaissance, il n'existe nul cloisonnement entre littérature et droit. Les écrivains empruntent aux juristes leur rhétorique, mais ils s'emparent aussi de leurs interrogations : Montaigne réfléchit sur le statut du témoignage et Henri Estienne sur la notion d'adultère. En retour, les juristes font leur miel de la littérature : les prophéties de Merlin sont des pièces essentielles du procès de Jeanne d'Arc, et Jean de Coras rapproche l'affaire Martin Guerre de l'intrigue de l'Amphitryo de Plaute.

Centré sur la question de l'exemplarité du procès, cet ouvrage, qui rassemble les contributions d'historiens du droit et de critiques littéraires, se veut une invitation à réfléchir sur le dialogue qui se noue, du Moyen Âge à la période baroque, entre juristes et écrivains, et sur ce qui permet à la littérature de déplacer et de dépasser les questions posées par le droit positif.

Le champ d'investigation a été étendu aux genres littéraires les plus divers, du roman médiéval à la farce, des poèmes épidictiques des Grands Rhétoriqueurs aux canards. L'iconographie elle-même a été prise en compte. En contrepoint, les historiens du droit rappellent que la littérature est une instance critique : elle fait de Toulouse, où se déroulent des procès pour hérésie, une ville «barbare» ; elle raille, chez les hommes de loi, l'usage du jargon ; elle répond aux frustrations qu'engendrent des procédures judiciaires telles que le secret de l'instruction, les audiences et les débats à huis clos. Le procès, qu'il soit historique, légendaire ou fictif, matérialise la réalité juridique, mais il engage aussi la pensée sur d'autres voies, comme celles de la politique, de la morale ou de la théologie.

Biographie

Stéphan Geonget, ancien élève de l'ENS Fontenay/Saint-Cloud, agrégé de lettres modernes, est Maître de Conférences au Centre d'études Supérieures de la Renaissance (Tours). Il a publié différents travaux sur les rapports entre droit et littérature à la Renaissance et, récemment, La notion de perplexité à la Renaissance (Droz, 2006).

Bruno Méniel, ancien élève de l'École Normale Supérieure, agrégé de lettres modernes, est Maître de Conférences en littérature du XVIe siècle à l'Université Rennes 2. Il travaille en particulier sur les rapports entre éthique et poétique et éthique et droit, de la Renaissance à l'âge baroque. Il a publié Renaissance de l'épopée (Droz, 2004).