Paru le 03/11/2010 | Broché 519 pages
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«Alors qu'aujourd'hui, dans ses nouveaux supports, la médiatisation littéraire s'intéresse moins à l'oeuvre qu'au livre, moins au livre qu'à l'auteur, et moins à l'auteur qu'à son image, cet ouvrage, sous un angle différent, se rapporte, parmi d'autres, à quelque cent cinquante écrivains chez lesquels l'art et l'esprit se conjuguent outre-tombe dans un temps donné : le XXe siècle.
C'est à "cette forme de vie née de leur propre mort" que, selon la sublime vérité retournée de Rilke, j'ai fait appel.
Dans quelle mesure, à quel prix, dans quelle vérité ou par quel malentendu, la mort d'un écrivain justifie-t-elle, confirme-t-elle son oeuvre ? Ce pourrait être la question que pose ce livre.
Au-delà ou en deçà des arbitraires d'une littérature mise au pluriel par des écrivains retenus ici au singulier, dans le désordre volontaire de leurs interférences et de leurs diversités, s'y côtoient, ou s'y rejoignent, aussi bien Céline que Borges, Gide que Kafka, Gary que Fitzgerald, Cioran que Bachelard, Hemingway qu'Aragon, Gracq que Joyce, Mauriac que Jünger, Barrès que Nimier.»
A.B.
Ecrivain, critique littéraire, membre de l'Académie Renaudot, André Brincourt a reçu en 1999 le Grand Prix de littérature de l'Académie française. Il est notamment l'auteur, chez Grasset, de Messagers de la nuit (1995), Mots de passe (2002), Tête-de-loup (2003), Lecture vagabonde (2004), Conquérants d'eux-mêmes (2006), et Insomnies (2007). Son grand roman, La Parole dérobée, est disponible dans la collection «Les Cahiers Rouges».