Livre de cuisine de l'île de Ré : les loges de Bernadette : 70 recettes de loges

Fiche technique

Format : Relié
Nb de pages : 166 pages
Poids : 836 g
Dimensions : 25cm X 26cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-912683-71-7
EAN : 9782912683717

Livre de cuisine de l'île de Ré

les loges de Bernadette
70 recettes de loges

de

chez PC

Paru le | Relié 166 pages

Tout public

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photographies Jacques Florsch | préface Julie Andrieu


Quatrième de couverture

L'île de Ré à toujours été pour moi une île mystérieuse. Non que je l'imagine, telle que Jules Verne l'a livrée à notre imaginaire, volcanique, hostile et entourée de brumes fantasmagoriques, mais bien parce qu'à chaque visite rendue à mon père et à sa femme Brigitte, ils évoquent avec un naturel désarmant une « Loge » passée ou à venir. Je les vois, affairés à mijoter un plat toujours différent, confectionnant en même temps un panier de pique-nique - taille dînette - franchement hétéroclite.

Mais où peuvent bien se dérouler ces loges pour qu'ils soient obligés d'apporter vivres, assiettes, couverts, verres, etc. ? Longtemps j'ai cru aux relents des célébrations maçonniques dont la Rochelle a été le théâtre pendant près de trois siècles. Le tablier jouant les pièces maîtresses de la panoplie vestimentaire du maçon, tout concordait ! Puis, vient la rencontre avec Bernadette, porteuse d'un éclairage quasi divin. Elle était la mère des loges (croyez-moi, à Ré ce n'est pas rien !), détentrice de la formule qui enchantait depuis des années la poignée de copains qui avaient la chance d'y être initiés : chacun apporte son pique-nique chez celui qui veut bien prêter le toit et partager le pain. La formule a de quoi séduire et je comprenais mieux le mystère qui entoure ces « cérémonies » gourmandes et amicales. Il faut dire que ceux qui ont eu la chance de gouter la cuisine de Bernadette dans son restaurant des « Portes », Le chasse marée, n'ignoraient pas qu'elle pouvait aisément prétendre au titre de meilleure cuisinière de l'île. Une excellence apparemment communicative tant les copains de loges semblent avoir été, eux aussi, touchés par la fée cordon bleu. Ce voile étant levé, il ne me restait plus qu'à deviner pourquoi cette communauté d'amphitryons avait porté son choix sur ce mot si énigmatique de « Loge » ! ? Référence à l'apparition quasi-théâtrale d'une table digne des fêtes les plus raffinées ? Au travail préalable réalisé à domicile par chacun des « acteurs » ? Aux loges où les élèves des Beaux arts sont enfermés pendant leurs concours ? C'est peut-être dans l'acception moyenâgeuse de ce terme que la réponse se dissimule : j'ai appris à l'occasion de cette petite enquête sémantique que la « Loge » était une habitation sommaire faite de branchages, et que le mot se trouve évidemment à l'origine de « loger », « logis » et « logement ». Nous y voilà ! Retour à la maison, au foyer, à ce « coeur » qui rassemble la famille. Ou plutôt à cette famille de coeur, comme celle qu'unit Bernadette grâce à sa cuisine, où chacun est aux premières loges de l'amitié.
Julie Andrieu