Collection(s) : Babel
Paru le 02/10/2011 | Broché 250 pages
Au fil de ces deux recueils de récits, souvenirs, textes d'humeur ou d'opinion, Magyd Cherfi évoque la cité de son enfance, les délices et les galères de la Ville rose, la beauté des filles soumise à la loi des frères, les mérites comparés des Omeyades et des Gaulois, les peines et les joies de l'embrouille identitaire, la fracture sociale, les paradoxes et les excès de l'amour maternel, la petite mort des illusions...
Mixant un sens du rythme festif et une acuité qui porte à la mélancolie, le parolier de Zebda fait un sort aux pièges de l'identité nationale et des horizons confisqués en inventant la langue et le vocabulaire inédits de sentiments tus, trop longtemps retenus. Et c'est à la seule force du verbe que Magyd Cherfi feinte et cogne et fait voler en éclats de littérature brute les impuissances entretenues et l'acharnement d'un destin qui toujours le renvoie "chez les défaits les sombres les aplatis les miens" - sans jamais plier ni geindre.
Sous l'influence combinée et revendiquée des Clash, de Madame Bovary et de Jean-Paul Sartre, Magyd Cherfi s'est imposé comme le parolier du groupe toulousain Zebda avant de mener sa propre carrière en solo. Il a publié chez Actes Sud les deux volumes Livret de famille (2004) et La Trempe (2007) ici réunis, accompagnés d'un nouveau texte inédit.