Paru le 04/04/2013 | Broché 230 pages
traduit de l'espagnol par Maria Luisa Broseta Marti | avec la collaboration de Bernard Sicot | préface Jean-Pierre Amalric
Une enfance vécue dans l'histoire bouleversée d'une époque (1931-1947) : la IIème République espagnole, la Guerre civile et l'exil, en Suisse et en France d'abord, au Mexique ensuite. Par la force de l'écriture, Enrique de Rivas recrée le monde de l'enfant et du jeune homme qu'il a été. Ce récit va bien au-delà d'une simple évocation des souvenirs et de la mémoire historique. Entre l'Espagne et ses pays d'exil, l'enfant grandit comme l'eau d'un fleuve, il capte les sons, les couleurs, les images des lieux traversés ou habités pour les réinventer et en faire sa musique intérieure, son monde intérieur, encore invisible. Un fleuve avec ses creux, ses eaux calmes et ses orages. Et tout ce temps d'exil s'écoule autour d'un espoir messianique : «Lorsque finira la guerre», il y aura le retour en Espagne, la libération du père. Puis l'attente deviendra, longtemps, «lorsque Franco tombera». Cet espoir est le fil qui porte le récit, menant l'enfant au seuil de l'âge adulte et à l'éveil à la poésie. C'est en poète qu'Enrique de Rivas nous conte ce cheminement de l'être.
Exilé au Mexique avec sa famille en 1941, Enrique de Rivas (Madrid, 1931) étudie à l'Université nationale autonome (UNAM) puis à celle de Berkeley (Etats-Unis) où il obtient son doctorat. Après avoir enseigné dans plusieurs universités mexicaines et américaines, il s'installe en 1967 en Italie où il réside aujourd'hui. Poète, il est l'auteur d'une dizaine de recueils. Outre Endimión en España, sa principale oeuvre en prose est le beau récit autobiographique Cuando acabe la guerra (1992).