Maiba

Quatrième de couverture

Maiba

« Ouais, ils te flanqueront par terre dès les premières pluies, déchiquetteront ton coeur en lambeaux et rubans qu'ils tisseront en couronne sur la tête délaissée : ils renieront ta virginité et, sur toute l'étendue de ton pays natal, ils feront savoir que ton innocence est laide, ta liberté criminelle, que les moyens de survie relèvent de la pure stupidité, que ta sagesse est démente et ton destin étrange. Mais je viendrai le chercher, mon amie, je viendrai en Mercedes Benz... »

Elle, c'est Maiba, une fille à la fois jeune et ancestrale dans une Papouasie Nouvelle Guinée qui lui ressemble. Maiba divise et fédère, attire et repousse, reflète un foisonnement de contradictions, d'anachronismes et de complexités. Dernière d'une lignée de chefs, elle incarne discernement et bon sens dans une société instable, où les charlatans remplacent les sages, où le non dit fait des ravages, où une sourde frustration engendre une violence absurde, où la coutume est manipulée à l'avantage du pouvoir, pas du progrès.

Dans un pays qui compte plus de huit cents langues. Russell Soaba (qui en maîtrise sept ou huit) s'approprie un anglais qu'il enrichit d'images et de tournures merveilleuses, de paraboles audacieuses et inattendues, afin de nous plonger dans un univers romanesque singulier, poétique et inédit.

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