Paru le 06/05/2002 | Broché 63 pages
Tout public
préface Dominique Audrerie
François-Pierre Gontier de Biran, dit Maine de Biran, est né à Bergerac le 30 novembre 1766 de Jean Gontier de Biran, docteur en médecine, et de Marie-Camille de Vermont.
Tous deux étaient issus de vieilles familles bergeracoises, mais les Deville de Vermont, protestants, avaient émigré à la Martinique, où naquit Marie-Camille, probablement à la suite de l'édit de Nantes. Ils avaient acquis au milieu du XVIIIe siècle le domaine de Grateloup, où ils revinrent s'installer, et dont hérita plus tard Maine de Biran.
«Il est digne d'une nation qui a conquis sa liberté de respecter celle des autres ; il est digne d'un peuple qui connaît la gloire des combats d'apprécier une gloire plus réelle : celle qui s'acquiert par la victoire et la modération. Qu'il est beau d'être modeste quand on est le plus fort !»
Maine de Biran songeait à la destruction du gouvernement de Venise, en écrivant ce mémoire en 1797. Avec sagesse, il invitait le monde à la réconciliation, alors que s'ouvrait un siècle incertain.
Du philosophe de Grateloup, son château bergeracois, Henri Bergson n'hésitait pas à voir en lui «le plus grand métaphysicien que la France ait produit depuis Descartes et Malebranche».
Gérard Durand de Ramefort, apparenté à Maine de Biran, a rassemblé quelques lettres intimes pour nous rappeler cette gloire acquise par un Périgordin dans le monde de la pensée.