Paru le 30/04/2002 | Relié XIV-257 pages
Professionnels
Comment fait-on face à la survenue, toujours douloureuse, de la maladie dans la famille ? Comment l'entourage familial garantit-il à ses malades solidarité et soutien ? Les familles sont-elles victimes de la souffrance ou contribuent-elles à l'engendrer ? La réponse à ces questions exige, pour éviter tout réductionnisme, la mise en place d'un cadre conceptuel favorisant l'intégration des dimensions contrastées de l'existence.
Un paradigme culturel largement partagé par les professionnels de la santé postule que les problèmes soulevés par la souffrance et par la maladie doivent être principalement résolus au niveau de l'individu. Les auteurs opposent à ce paradigme celui de la complexité, qui s'inscrit dans la lignée de la pensée systémique et qui vise à prendre activement en compte l'ensemble du réseau familial, social et thérapeutique à chaque fois concerné par la maladie.
Les textes réunis fournissent ainsi les bases nécessaires non seulement à la compréhension des rapports complexes entre le malade et sa famille, mais aussi, en filigrane, à une réflexion plus générale autour de la souffrance.
Penser la souffrance implique que l'on trouve un lieu - et le présent ouvrage en est un - où il soit à la fois possible de la cerner et où, sans avoir la prétention de toutes les consolations, il devienne néanmoins possible de cultiver l'espérance.
Marco Vannotti est psychiatre et thérapeute de famille, maître d'enseignement et de recherche à la Faculté de médecine de l'Université de Lausanne. Il est médecin adjoint à la Policlinique Médicale Universitaire de Lausanne et à la Division Autonome de Médecine Psycho-Sociale, ainsi que formateur au Cerfasy, à Neuchâtel. Sa pratique l'amène à côtoyer régulièrement des malades et leurs familles.
Michèle Célis-Gennart est psychologue et Dr en philosophie. Elle travaille à la Policlinique Médicale Universitaire de Lausanne sur différents projets de recherche et comme clinicienne au Cerfasy, à Neuchâtel.
