Collection(s) : AnamorphoseS
Paru le 22/05/2007 | Broché 579 pages
Public motivé
préface François Regnault
Dans le petit salon de son appartement de la rue de Rome, Stéphane Mallarmé, à partir de la fin de la décennie 1870, donnait l'impression d'être le seul à savoir ce que c'est que la poésie. Il reste aujourd'hui non seulement notre contemporain mais toujours en avance sur nous. Que fut donc ce bonhomme ? Quelle a été cette poésie indissociable évidemment de sa poétique ?
Le travail qui s'engage ici vise à interroger la logique de son oeuvre. Il va s'agir de suivre les signifiants du sujet selon l'enseignement de Jacques Lacan. L'oeuvre en effet indique la position du sujet tel qu'elle répond de sa vie.
Que l'oeuvre soit réponse du sujet est une affirmation valable pour toute oeuvre quand celle-ci se met à exister. Mais cela n'explique pas tous les détours par quoi la poésie de Mallarmé est passée, et encore moins son mystère que le seul terme de « mallarméen » semble aujourd'hui incarner.
Disons ici que les « mots » de Mallarmé ont ceci de particulier d'être aussi sensuels et suaves qu'élevés à la dignité du concept, ce que nomme, lui, « la Notion » ou « l'Idée ». Telle est du moins l'ambition du poète. D'où l'éclat et la fascination qu'ils exercent.
Cette interrogation s'appuie sur quatre pôles de cette poésie. Nommons Hérodiade, L'Après midi d'un Faune, Igitur, et Un coup de Dés. Tout le reste, l'homme et l'oeuvre, tourne autour de cette Constellation - Structure.
Joseph Attié, psychanalyste à Paris, est membre de l'École de la Cause freudienne et de l'Association Mondiale de la psychanalyse, anciennement membre de l'École freudienne de Paris.
Il enseigne à la Section clinique de Paris-Île-de-France.