Paru le 06/03/2003 | Relié sous jaquette 143 pages
Tout public
Manoli est né au mois de novembre 1927, en Égypte. Il passe son enfance dans la ville du Caire. Très tôt, il se destine à la sculpture. Après des études à l'école des Beaux Arts, il décide de venir travailler à Paris, où dès la fin des années 1950 ses œuvres sont saluées par la critique.
Manoli fut un artiste authentique; à la fois maître des techniques traditionnelles et inventeur de techniques nouvelles. Figure humaine, faune et flore, symboles et archétypes constituèrent les motifs, - sans cesse repris, faits et défaits - à partir desquels son œuvre s'est développée.
À ses débuts, Manoli modèle la glaise et le plâtre. Dès 1956, le mouvement devient un élément essentiel de sa recherche. Manoli réalise alors de grands mobiles. Il travaille ensuite avec des matériaux de récupération. Les dépôts des ferrailleurs et les quincailleries ou encore sa propre cuisine sont autant de lieux où le sculpteur cherche ses "trésors".
Au début des années 1960 a lieu la rencontre du sculpteur avec le feu. Manoli innove en dessinant avec un chalumeau, sur des plaques de faïence, de laiton et d'inox. Irisation, tons modulés, noirceurs et reflets argentés ou dorés: les surfaces "brûlées" accueillent, accrochent, absorbent ou diffractent la lumière. À la même époque, il est le premier à réaliser des sculptures de métal en fusion plongé dans l'eau et des œuvres en granit fondu à l'aide d'une flamme à plus de deux mille degrés.
Un an à peine après le décès de Manoli en 2001, un musée consacré à son œuvre s'est ouvert dans le lieu même où l'artiste a vécu et travaillé pendant vingt cinq ans. C'est à La Richardais, petite ville située au bord de la Rance, en Ille-et-Vilaine, que le public peut visiter L'Atelier Manoli, musée et jardin de sculpture, où sont rassemblées près de quatre cents œuvres et études de l'artiste.
Préfacé par Robert Solé, Pascal Bonafoux et Britt Manoli qui fut l'épouse du sculpteur, ce livre et l'étude de David Rosenberg retracent l'itinéraire d'un artiste pour qui la matière était "une amie et non quelque chose à dominer" et à qui la flamme, la seule flamme, tint lieu de tous les outils.
