Marseille la violente : criminalité, industrialisation et société (1851-1914)

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 360 pages
Poids : 552 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-7535-0887-3
EAN : 9782753508873

Marseille la violente

criminalité, industrialisation et société (1851-1914)

de

chez Presses universitaires de Rennes

Collection(s) : Histoire

Paru le | Broché 360 pages

Public motivé

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préface Jean-Claude Farcy


Quatrième de couverture

Histoire

Marseille la violente

Criminalité, industrialisation et société (1851-1914)

« Il monta jusqu'au premier étage et trouva la dame Chalvet assassinée dans son lit. Elle avait sur la bouche un mouchoir roulé en épais bâillon noué derrière la tête. Entre les deux yeux, elle portait une profonde blessure d'où le sang avait abondamment coulé. Le cou portait des traces de pression, les jambes pendaient en dehors du lit. Les bras portaient des ecchymoses indiquant une résistance. Le grand désordre qui régnait dans l'appartement indiquait que celui-ci avait été fouillé et que le vol était le mobile de l'assassinat », telle est la saisissante description que donne le procureur de la République de la découverte d'un cadavre à Saint-Louis, quartier de la périphérie marseillaise, en 1895 ; et telle est la matière de cet ouvrage.

Issu d'une thèse de doctorat soutenue en 2006, fondé sur une enquête menée dans les sources judiciaires, il propose une étude des violences interpersonnelles (délits et crimes) dans la société marseillaise entre 1851 et 1914. Durant ce demi-siècle, Marseille est une ville en profondes mutations. La croissance économique est soutenue, principalement animée par le négoce et les industries de transformation. L'immigration, toujours plus intense, renforce le cosmopolitisme d'une population qui triple en une soixantaine d'années. La ville, enfin, s'étend au gré de l'industrialisation, et prend progressivement son visage actuel, aux 111 quartiers bigarrés. En croisant une approche statistique et des études de cas, Céline Regnard-Drouot pose la question des conséquences sociales et culturelles d'une telle croissance. Ce faisant, elle s'interroge sur les liens entre industrialisation, immigration, urbanisation et violence.

Alors que la question des violences urbaines est plus que jamais d'actualité et que le débat sur la civilisation des moeurs animé l'historiographie, à travers une étude urbaine pionnière, ce livre entend contribuer aux réflexions sur la place de la violence dans les sociétés contemporaines à travers une plongée dans le quotidien de la société marseillaise.

Biographie

Céline Regnard-Drouot est maître de conférences en histoire contemporaine à l'université de Provence (Aix-Marseille 1) et membre de l'Unité Mixte de Recherche 6570 TELEMMe (Temps Espaces Langages Europe Méridionale-Méditerranée). Ancienne élève de l'ENS Fontenay/Saint-Cloud, agrégée d'histoire, elle a soutenu sous la direction de Gérard Chastagnaret une thèse de doctorat intitulée « Nécessité et honneur. Violences quotidiennes, violences criminelles à Marseille 1851-1914 ».