Collection(s) : Théâtre du Nord
Paru le 15/12/2008 | Broché 108 pages
traduit de l'allemand par et version scénique Eberhard Spreng et Stuart Seide | postface Yannic Mancel, Stuart Seide
Friedrich Schiller
Mary Stuart
Grâce à la complicité d'Eberhard Spreng, le germaniste de nous deux, j'ai pu constater que la langue de Schiller dans cette pièce est assez directe, audacieuse dans son lexique et truffée de néologismes : l'allemand autorise et même encourage l'invention de mots nouveaux en greffant sur une racine donnée toute une panoplie disponible de préfixes et de suffixes très signifiants. Cette liberté favorise la concision, la densité, de sorte que les idées et les sentiments exprimés atteignent leur cible en ligne directe, sans ornementation, loin de toute tentation baroque. On sent, même dans les ouvertures poétiques autorisées à Mary, que Schiller veut faire avancer la pièce inexorablement, poussé par l'énergie du verbe.