Collection(s) : Du monde entier
Paru le 07/10/2004 | Broché sous jaquette 235 pages
traduit de l'espagnol par (Mexique) Gabriel Iaculli | préface Antonio Tabucchi
«La lecture de Pitol suppose une constante méfiance envers notre capacité présumée à déchiffrer les énigmes de la vie. Par exemple, ce que nous appelons "méprise". Car le lecteur pressé, qui sous-estime la nature fondamentale de la méprise dans les romans de Pitol, risque fort de se tromper. Ce que je veux dire, c'est que la méprise dont parle Pitol n'est pas, loin s'en faut, le simple malentendu qui ne laisse pas de traces dans l'existence et qui, surtout, peut être éclairci. La méprise chez Pitol est "quelque chose" qui se charge de significations imprévues au cours de son développement, ce "quelque chose" dont parlèrent les présocratiques, qui fut cultivé par les hommes du Baroque et touche à la nature des choses. Elle ne peut être qu'interprétée, de même qu'on interprète le signe d'un oracle, ou dévoilée par la liturgie sans canons de l'écriture littéraire.»
Antonio Tabucchi
Sergio Pitol, né à Mexico en 1933, parcourt le monde pendant près de trente ans au gré de ses affectations en tant que diplomate, tout en poursuivant une activité de traducteur (il traduit notamment Joseph Conrad, Henry James et Jane Austen). Il est l'auteur de plusieurs romans et recueils de nouvelles, dont Parade d'amour, pour lequel il reçoit le prix Anagrama en 1984. Sergio Pitol nous offre avec Mater la divine garce un roman exigeant et jubilatoire.