Mathématisation du sensible : sur l'oeuvre de Daniel Parrochia

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 132 pages
Poids : 202 g
Dimensions : 15cm X 23cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-915611-23-6
EAN : 9782915611236

Mathématisation du sensible

sur l'oeuvre de Daniel Parrochia

chez Ed. universitaires de Dijon

Collection(s) : Histoire et philosophie des sciences

Paru le | Broché 132 pages

Public motivé

18.00 Indisponible

Quatrième de couverture

Depuis Galilée et son affirmation que le Grand Livre de la Nature est écrit en langage mathématique, la science a été une mathématisation progressive des données sensibles fournies par l'observation. Malgré la réticence des philosophes à assumer cet état, certains acceptèrent pourtant de passer par ce détour formel de la mathesis. Car il ne s'agissait plus de se livrer aux méditations faciles sur les formes géométriques, mais de se confronter dorénavant à la rudesse abstraite du langage algébrique. Certes, la démarche réserve aussi le plaisir de comprendre et révèle d'autres harmonies. Mais la marche est difficile.

On sait combien certains physiciens du XVIIIe siècle ont protesté contre la pénétration de leur discipline par la puissance de l'analyse. Rapidement, nul ne put être physicien qui ne maîtrisait pas le calcul infinitésimal. La chimie, la biologie plus tard, l'information n'ont pas échappé à la mathématisation. Les compositions géométriques, auxquelles Pascal géomètre restait attaché, devaient laisser la place à l'équation différentielle. Le hasard, l'incertitude même n'échappèrent ni au calcul ni à la formule. La science a substitué à l'élégance du discours celle de la preuve, à l'enchaînement des arguments celui des équations.

Le sensible, cette présence originaire au monde, ne peut aujourd'hui accéder à l'objectivité qu'au travers de procédures algébriques qui tracent sur sa chair les lignes de force et d'intelligence qui nous en assurent la compréhension. Il y a là un défi que la science s'occupe à relever depuis plus de trois cents ans. Il faut bien que la philosophie, sur son mode propre, relève à son tour le même défi. Nous voilà contraints de penser la pensée mathématique du monde.