Paru le 06/12/2014 | Broché 464 pages
Tout public
Libraire-éditeur républicain puis socialiste, lexicographe, historien et journaliste anticlérical. Maurice Lachâtre fut durant soixante ans un homme du livre. Très proche d'Allan Kardec. il fut un spirite militant. Il est surtout connu comme premier éditeur de la version française du Capital de Karl Marx et son oeuvre personnelle est tombée dans l'oubli. Il est pourtant l'auteur de cinq dictionnaires encyclopédiques - dont deux condamnés par la justice du Second Empire en 1858 et 1859.
Adepte de Saint-Simon puis d'Étienne Cabet, engagé dans la Commune (il n'échappera que de peu à une exécution sommaire), finalement proche des anarchistes, il fut l'ami de Louis Blanc, de Félix Pyat, de Proudhon, d'Eugène Sue. Exilé à deux reprises de 1858 à 1864 et de 1871 à 1879, il sut combiner le souci de mettre le livre progressiste à la portée de tous et la rentabilité de ses entreprises. Il s'entoura de collaborateurs nombreux, pour la plupart inconnus, dont les destins sont ici détaillés. Cette biographie s'appuie sur de nombreux documents inédits, archives familiales et correspondances avec Marx, Engels, Eugène Sue, Proudhon, Félix Pyat, Léon Cladel, Jean-Baptiste Clément...
François Gandin, docteur en histoire et professeur de sciences du langage, est membre du laboratoire « Lexiques, dictionnaires, informatique » de Paris XIII / CNRS, où il anime des recherches en histoire culturelle des dictionnaires. Il a dirigé Le Monde perdu de Maurice Lachâtre (Champion, 2006), Cinq centimes par jour. Pratiques commerciales d'un éditeur engagé (avec Jean-Yves Mollier, PURH, 2008), Alain Rey, vocabuliste français (Lambert-Lucas. 2011), La Lexicographie militante (Champion, 2013), La Rumeur des mots (PURH, 2013), Au bonheur des mots. Hommage à Alain Rey (PURH, 2014) et Dictionnaires en procès (Lambert-Lucas, 2015).