Maxence Van der Meersch : Ecrire le Nord, écrire le monde : actes du colloque international d'Arras, Université d'Artois, 11 et 12 janvier 2001 et de Wasquehal, 13 janvier 2001

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 296 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-908481-19-8
EAN : 9782908481198

Maxence Van der Meersch

Ecrire le Nord, écrire le monde
actes du colloque international d'Arras, Université d'Artois, 11 et 12 janvier 2001 et de Wasquehal, 13 janvier 2001

chez Roman 20-50

Collection(s) : Actes-Centre d'études du roman des années 1920 aux années 1950

Paru le | Broché 296 pages

Public motivé

12.00 Indisponible

Quatrième de couverture

Maxence Van der Meersch : « écrire le Nord, écrire le monde »

Cinquante ans après sa mort, Maxence Van der Meersch paye encore au prix fort le tribut de sa popularité de « romancier du Nord » consacré par le Prix Goncourt 1936 pour L'Empreinte du dieu et par les impressionnants succès d'édition de La Maison dans la dune, Invasion 14, Pêcheurs d'hommes et Corps et âmes notamment. Très au-delà de son « aire de production et de diffusion régionale », son nom et son oeuvre constituent ainsi, pour toute une génération de lecteurs (celle de l'entre-deux-guerres, essentiellement) un de ces « lieux de mémoire » aussi puissant que rarement revisité.

Le contentieux qui entoure l'oeuvre de Van der Meersch n'est pas mince - au-delà même des scandales causés à l'époque dans certains milieux lors de la publication d'Invasion 14, de Corps et âmes ou de La Petite Sainte Thérèse. L'ancrage régionaliste, tout d'abord, plus suspect encore d'être septentrional, n'est en effet ici accompagné d'aucun exotisme rédempteur : que vaut le pittoresque des ciels bas du Nord, ses horizons décolorés, ses cheminées d'usine et ses canaux fuligineux - décor obligé du destin de misère de tous ces gens de peu dont Van der Meersch fait ses personnages de fraternelle prédilection ? Ensuite, et même replacées dans leur époque, les positions idéologiques et sociales qui semblent sous-tendre la plupart de ses oeuvres - on a parlé de « paternalisme », d'« ouvriérisme », de « moralisme chrétien »... -, ne laissent pas non plus de poser question - et de démoder dommageablement la lecture de cette oeuvre, oblitérant ainsi la réelle modernité de l'écriture de Van der Meersch dans certains de ses romans.

A l'occasion du premier colloque international consacré à Van der Meersch, et co-organisé par les centres de recherche littéraire « Roman 20-50 » (Université Charles de Gaulle - Lille III) et « C.R.E.L.I.D. » (Université d'Artois, Arras), c'est à la réévaluation de cette oeuvre importante que se sont attachés des chercheurs venus d'horizons très différents - littérature, histoire, sociologie, médecine... -, tous soucieux de montrer que, cinquante ans après sa mort et au-delà de cette région du Nord qu'il a mise en scène, Maxence Van der Meersch, écrivain universel, a encore beaucoup à dire.