Médias et censure : figures de l'orthodoxie

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 243 pages
Poids : 600 g
Dimensions : 17cm X 24cm
Date de parution :
EAN : 9782930322704

Médias et censure

figures de l'orthodoxie

chez Ed. de l'Université de Liège

Collection(s) : Sociopolis

Paru le | Broché 243 pages

Public motivé

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Alain Accardo, Fabrice Baguette, Patrick Champagne et al.


Quatrième de couverture

Institution singulièrement complexe, investie de la fonction de parler toutes les autres institutions, l'appareil des médias exerce, par là, de multiples effets d'imposition sur le monde social, et d'autant plus puissants qu'ils passent le plus souvent inaperçus. Quels sont ces effets, leurs ressorts, et quelle en est la source ? Tel est le triple objet du présent volume.

La presse est libre, nous en sommes convaincus, et les journalistes les premiers. Le discours de presse n'en est pas moins subordonné à des enjeux de pouvoir, à des rapports de force, à des pressions de conformité diverses. Comme tel, ce discours est à la fois l'objet et le vecteur d'une «censure» spécifique, émanant à la fois des structures du champ journalistique et de la forte dépendance que celui-ci entretient à l'égard des champs politique et économique. Structurale, cette censure détermine un certain mode de construction de l'information ; produit de l'hétéronomie du champ journalistique, elle contribue à l'ajustement du discours médiatique à la Doxa ambiante.

Lieux communs, stéréotypes et clichés ; information sélective en temps de guerre, de génocide ou dans la couverture de dossiers «sensibles» ; production spontanée d'un prêt-à-penser conforme aux intérêts des classes dominantes ; sécrétion d'une mythologie propice aux illusions rentables de la «société de l'information» ; neutralisation médiatique des forces de contestation sociale : c'est tout le spectre de ces effets d'orthodoxie que les quinze auteurs ici réunis entendent explorer, dans le souci de fournir au lecteur non seulement des analyses, mais des instruments d'analyse.

Affaire de journalistes ou de théoriciens critiques du discours journalistique ? Qu'on ne s'y trompe pas : les mutations de l'appareil médiatique, l'évolution de ses structures professionnelles, sa soumission croissante à l'emprise des intérêts privés ne concernent pas que ses seuls acteurs, au premier rang desquels les fractions les plus précaires du personnel journalistique ; au-delà, elles concernent tout l'espace public et, par conséquent, le devenir de nos sociétés démocratiques.