Collection(s) : En résistance
Paru le 19/04/2018 | Broché 113 pages
traduit de l'hébreu par Michel Eckhard-Elial | postface de Sabine Huynh
Les choses vraiment belles ne se trouvent pas dehors mais souvent à l'intérieur d'une pièce quand les portes sont fermées et les volets tirés.
Le choix de l'éditeur
« Ces étincelles de lumière dans l'obscure matière... » A-t-on jamais vu femme poète évoquer avec tant d'ardeur le clair-obscur de la vie ? L'enfance brisée et l'espérance vibrante. Les drames de la guerre et le désir de paix. L'effondrement personnel et la joie. L'intime et l'universel.
Le goût de l'atemporalité biblique et le caractère fugace du vivant. La poésie de Dahlia Ravikovitch habille de clarté l'obscurité fondamentale de l'existence humaine, cherche l'or dans la boue et tente de dompter la violence du monde par la douceur des mots. Ses poèmes touchent parce qu'ils s'enracinent dans une fragilité. Et s'ils portent au loin c'est que leur auteure, féministe et militante, a su les faire glisser sur le fil de rasoir de l'Histoire. Je suis heureux et fier d'être le premier éditeur francophone à publier la poésie de cette voix majeure des lettres hébraïques.
Dahlia Ravikovitch est née en 1936 à Ramat Gan, près de Tel-Aviv. Elle a six ans lorsque son père est tué par un conducteur ivre. Elle part alors vivre avec sa mère dans un kibboutz, puis dans différentes familles d'accueil. Son premier recueil de poèmes, L'Amour d'une orange, est publié en 1959. Il sera suivi de neuf livres qui feront d'elle la grande voix de la poésie féminine israélienne. À la fin de sa vie, elle lutte contre une grave dépression, avant d'être retrouvée morte dans son appartement en août 2005.