Mémoire des lieux et écriture cinématographique de l'histoire

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 200 pages
Poids : 380 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-35412-446-5
EAN : 9782354124465

Mémoire des lieux et écriture cinématographique de l'histoire

chez Presses universitaires de Perpignan

Collection(s) : Cinémas

Paru le | Broché 200 pages

Public motivé

22.00 Disponible - Expédié sous 5 jours ouvrés
Ajouter au panier

Quatrième de couverture

Plutôt que les « lieux de mémoire », rendus célèbres par Pierre Nora, ce livre prend pour objet les lieux ordinaires et concrets qui conservent des traces d'histoire qu'il faut parfois bien chercher. Une rue, une place, un bocage, une forêt où l'on s'est battu, des baraquements abandonnés, des grottes dans un désert de cailloux... Le cinéma, art concret de l'image et du son, a vocation à enregistrer ces traces, parfois infimes, qui imposent aux cinéastes d'en construire ou d'en problématiser le récit. Leurs films proposent ainsi aux spectateurs non pas une histoire toute faite mais une histoire en train de s'écrire.

La réflexion part ici d'exemples concrets, des films-essais qui interrogent l'histoire tragique du vingtième siècle : la guerre d'Espagne et ses réfugiés ; les mémoires successives d'un camp d'internement ou de la place d'une grande ville ; les effets du débarquement sur les campagnes normandes ; la reconstruction brutaliste qui s'ensuivit, ici ou ailleurs, et le bouleversement de l'architecture urbaine au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale ; la déportation des intellectuels chinois dans le désert pendant le « mouvement anti-droitiste »... Dans la plupart des cas, l'amnésie l'emporte, quand ce n'est pas l'histoire officielle des vainqueurs, dans des monuments commémoratifs auquel on oppose ici l'exemple d'un mémorial, celui du camp de Rivesaltes, qui refuse d'être un musée. Le cinéma est un moyen de s'obstiner à conjurer ces impasses mémorielles, à questionner encore et toujours les traces de l'histoire dans ces lieux qui peuvent aussi nous parler de notre présent.

Ici témoignent des réalisatrices et un réalisateur (Claire Angelini, Dominique Cabrera, Sandra Ruesga, Mario Pons), partageant leurs créations (un montage d'images, un extrait de scénario), tandis que des historiens et des spécialistes de cinéma abordent leurs films et d'autres de Diane Kurys, Jacqueline Veuve, Robert Vas, Basilio Martín Patino et Wang Bing, ainsi que des bandes d'actualités, sous cette entrée spécifique : la mémoire conservée par les lieux et révélée par le cinéma.

Biographie

François Amy de la Bretèque est historien du cinéma et des représentations. Professeur émérite à l'Université Paul-Valéry Montpellier 3, responsable de la revue Archives, il est l'auteur notamment de L'Imaginaire médiéval dans le cinéma occidental (2004). Jean-Philippe Trias est maître de conférences en histoire et esthétique du cinéma à l'Université Paul-Valéry Montpellier 3. Fondateur de la revue Cinergon, il vient notamment de diriger Après Welles. Imitations et influences (2021). Ils ont codirigé Cinéma et audiovisuel se réfléchissent. Réflexivité, migrations, intermédialité (2012). Michel Cadé est historien, professeur émérite à l'Université de Perpignan Via Domitia et président de l'Institut Jean Vigo, Cinémathèque euro-régionale de Perpignan. Il est l'auteur notamment de L'écran bleu. La représentation des ouvriers dans le cinéma français (2004) et a dirigé Chemins d'exils, chemins des camps. Images et représentations (2015).