Paru le 04/05/2022 | Broché 200 pages
Tout public
préface de François Hollande
Mémoire résistante
Limousin-Vercors
La France ne serait pas la France sans la Résistance et la République n'aurait pas le même visage sans l'engagement de ceux qui, dans les années noires de l'Occupation, entendirent laver l'humiliation infligée à une nation trahie par ses élites et les chefs de ses armées.
Dans un pays qui doutait déjà de lui-même, les cicatrices laissées lors de cette période tragique ont parfois donné lieu à des batailles mémorielles nous détournant de l'essentiel. Car aujourd'hui la Résistance n'est pas qu'un legs qui nous oblige, c'est une transmission dont nous sommes dépositaires. Le souvenir est un enjeu politique parce qu'il nous prémunit contre l'oubli et l'indifférence.
Dans l'évocation de ces années de lutte clandestine, l'auteur tient à rappeler le rôle décisif des Résistantes de toutes origines et toutes conditions, alors que leur place y était minorée ou chichement mesurée.
Ainsi en fut-il pour Anna Marly, la compositrice de la mélodie du « Chant des partisans » (La Marseillaise de l'ombre) dont on attribua très souvent le mérite et la seule paternité aux deux coauteurs masculins, Joseph Kessel et Maurice Druon.
Il n'en reste pas moins vrai que les combattantes et les combattants d'hier ont entendu poursuivre les rêves et les aspirations que leur désignait leur choix de jeunesse.
Député de la Haute-Vienne pendant plusieurs législatures, maire de la ville de Limoges pendant près d'un quart de siècle, Alain Rodet a placé son engagement politique sous le double parrainage de Pierre Mendès France et de François Mitterrand.
Né en Drôme provençale, lycéen à Crest puis à Montélimar, il rejoint l'Institut d'études politiques de Grenoble, puis la Fondation nationale des sciences politiques à Paris tout en collaborant à différents titres de la presse régionale et au quotidien « Combat ».
Membre du groupe permanent de la Convention des institutions républicaines puis du Comité directeur du Parti socialiste, il n'a jamais cessé d'être à l'écoute des résistants et de leurs associations. Comme maire de Limoges et comme parlementaire il a toujours considéré que la préservation et la transmission du message de la Résistance constituaient un des ressorts essentiels de notre vie démocratique.