Mémoires d'outre-siècle. Vol. 2. A gauche toute, bon Dieu ! (1962-1981)

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 497 pages
Poids : 1001 g
Dimensions : 14cm X 22cm
Date de parution :
EAN : 9782204070904

A gauche toute, bon Dieu ! (1962-1981)

de

chez Cerf

Serie : Mémoires d'outre-siècle. Vol 2

Collection(s) : L'histoire à vif

Paru le | Broché 497 pages

Tout public

51.70 Indisponible

Quatrième de couverture

"À gauche toute, bon Dieu!"

Ce sous-titre du présent volume de ces Mémoires ne doit pas être pris comme une réaction d'ordre rhétorique à la triste conjoncture du printemps 2002. Dès 1998, l'appel avait été lancé par l'auteur, non pas comme simple défi à une droite alors déliquescente, mais d'abord comme une impatiente exhortation faite à une gauche dont la pluralité l'empêche d'aller assez loin, mais aussi en direction d'une Église si souvent indigne de son Dieu.

À vrai dire, ce qui va sans doute ressortir du rapprochement de l'"autre siècle" pourtant à peine effleuré ici, c'est l'insupportable parallélisme entre ce qu'un siècle, sur sa fin, a tout fait pour cacher et ce que le suivant n'a encore aujourd'hui rien fait pour reconnaître.

Qu'il s'agisse en effet de la "collaboration" entre 1940 et 1945, ou de la guerre d'Algérie, entre 1954 et 1962, ces deux tristes périodes n'ont en fait donné lieu ni à un véritable règlement des responsabilités coupables des gouvernants au cours du XXe siècle, ni à une suffisante réparation rétrospective des sanctions ayant frappé les "résistants" qui ont indiscutablement sauvé l'honneur dans les deux cas.

Résultat: le passage du XXe au XXIe siècle ne cesse de mettre au jour toute une série de "retards de mémoire" dont les interférences subtilement entretenues continuent à masquer les racines de ces négations radicales de l'homme que sont racisme et intégrisme.

Scripta manent. N'oublions pas que André Mandouze est d'abord un latiniste inséparable d'un historien. Quitte à les mettre à l'épreuve en ne leur faisant grâce d'aucune des citations (de lui-même et des autres) qu'il a accumulées pour que "restent des écrits" capables de justifier des vérités si longtemps cachées, il compte sur le courage de ses lecteurs pour s'associer à cette austère forme de littérature qui l'a fait ainsi, pour finir, devenir mémorialiste.