Collection(s) : Minos
Paru le 14/09/2006 | Broché 319 pages
Adultes
traduit de l'anglais par Isidore Liseux | préfacé par Michel Bulteau
Fanny Hill est le livre de l'immoralité récompensée. Les lettres de Fanny Hill, malgré leur extrême libertinage, sont une suite d'estampes qui, comme les compositions de William Hogarth, brossent un parfait tableau des moeurs anglaises du XVIIIe siècle. La vie y est présente avec un accent de vérité incontestable. Le Londres de cette époque offrait à l'amateur de femmes toutes les ressources qu'il pouvait souhaiter : des plus crapuleuses tavernes aux plus somptueux «sérails». Dans une préface aux Mémoires de Fanny Hill (édition de 1910), Guillaume Apollinaire déclare qu'elle est «la soeur anglaise de Manon Lescaut, mais moins malheureuse». À la grande différence de Manon Lescaut, on ne sent guère de complicité entre Cleland et son héroïne. En revanche, cette chronique minutieuse éclaire le siècle et ses amusements d'une lumière sans complaisance. Cette édition reprend la traduction d'Isidore Liseux, parue à Paris en 1887, et la seule à être complète.
John Cleland est né en 1707 dans une famille bourgeoise et militaire. Il fut consul d'Angleterre à Smyrne qu'il quitta en 1736 pour entrer au service de la Compagnie des Indes Orientales à Bombay. Il fit paraître, sans nom d'auteur, une édition de Fanny Hill, à Londres en 1748. Quand il mourut à quatre-vingt-deux ans, c'était un vieil écrivain très considéré. Mais on continuait à lire Fanny Hill sous le manteau.