Paru le 03/05/1990 | Broché 90 pages
traduit de l'espagnol par Rauda Jamis
Dans tout quatuor qui se respecte, on est cinq, les trois mousquetaires n'étaient-ils pas quatre ? Il y a donc Modolell et sa femme Pepa, Luis et sa femme Carlota, une beauté pré-raphaélite. Des bourgeois blasés, «post-modernes jusqu'au cliché». Et Ventos, le narrateur. Parmi eux, un assassin. Les belles blondes finissent toujours mal chez Montalbán, et Carlota n'échappe pas à cette règle fantasmatique : un jour on la retrouve flottant dans l'étang de la propriété familiale, curieusement déguisée en Ophélie de John Everett Millais. Noyée. Et enceinte, qui plus est, l'autopsie le révèle, à la surprise du mari. Il y aurait donc aussi un amant ? Un problème policier classique, un casse-tête tout de même pour l'inspecteur Davila. C'est que, comme le dit Ventos, «les apparences sont trompeuses, mais elles sont encore ce que nous avons de plus solide. L'apparence, c'est la réalité». Comprenne qui pourra.
Manuel Vázquez Montalhán, inventeur internationalement célèbre du détective Pepe Carvalho, portraitiste ironique de l'Espagne post-franquiste. Manuel Vázquez Montalbán se montre plus maître que jamais, dans cette brève histoire cruelle, des deux ressorts de son œuvre que sont la satire sociale et le suspense policier.