Collection(s) : Heure furtive
Paru le 16/02/2003 | Broché 142 pages
préface Claire Etcherelli | postface Jacques De Decker | traduit du néerlandais par Lode Roelandt
Un trio d'êtres irrémédiablement étrangers l'un à l'autre. Une bouleversante image de la solitude, située dans la grisaille d'une banlieue industrielle flamande, après la Seconde Guerre mondiale.
Ce récit de l'un des chefs de file des lettres néerlandaises est non seulement une méditation angoissée sur la difficulté des rapports humains et la secrète cruauté qui les sous-tend, il est aussi un constat sans appel de la misère morale et psychologique en milieu prolétarien.
"Surtout, ne vous laissez pas prendre à ce ton détaché dont chacun des trois se sert pour parler de lui et des autres. Ce livre brûle. Sous ces mots étouffés coule une source que la main s'efforce de retenir, filet timide et tranquille qui ira grossissant. Ainsi vont dans nos vies mutilées ces cours d'eau souterrains, discrets tellement que nous les sentons à peine courir sous la peau et, soudainement, flot qui submerge et noie nos apparences pour nous laisser nus, purs et vrais enfin."
Claire Etcherelli (préface)
Louis-Paul Boon (1912-1978) a fait tous les métiers (couvreur, vitrier, veilleur de nuit...) avant que la littérature ne s'impose à lui comme une vocation impérieuse. L'audace, le courage et le goût du renouvellement marquent les 24 000 pages que compte son œuvre inclassable. Considéré comme le grand rénovateur de la prose flamande, il est déjà connu du public francophone pour La Route de la chapelle (L'Âge d'homme, 1999) et pour Ma petite guerre (La Longue vue, 1986).
