Métaphysique personnaliste

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 308 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 15cm X 21cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-85276-111-7
EAN : 9782852761117

Métaphysique personnaliste

de

chez Bière

Collection(s) : Bibliothèque de philosophie comparée

Paru le | Broché 308 pages

Public motivé

25.00 Indisponible

préface Maria Josefina Camara Bolio


Quatrième de couverture

Si la connaissance philosophique ou la noèsis n'est pas la connaissance scientifique ou « par intermédiaire » ou la dianoèsis, l'esprit ou l'intellect n'est donc pas la raison, laquelle ne saurait s'auto-éclairer ni s'auto-suffire. A partir de cette noesis l'on parvient ainsi à l'ananoèsis comme connaissance métaphysicienne et contemplative. La justice se dit alors à travers un droit qui la porte et par un même mot dikaion. Mais il ne saurait y avoir de dikaion sans sa défense par le moyen d'un système étatique ou d'une polis qui lui est dévouée et dont la référence au juste est le transcendant commun. Ce transcendant découvre, au coeur de lui-même, qu'il n'est pas son propre commencement, et qu'y surgit une transcendance précisément du singulier absolu ou du theos. Ce qui écarte le schéma des religions positives ou politiques et de leurs ministres assermentés. Seule domine celle du simple universel qui croise le domaine de l'homme, tout en se retrouvant en étroite connexion avec l'énergie vitale d'un bios irréductible. Enfin, il est donné à chacun, pur existant ou témoin d'une nature transversale, ou sujet de droit ou citoyen politique, de ne pas céder à sa pente active et productive suivant un prattein tout extériorisé par où l'on gommerait trop facilement une telle transcendance cachée, en accomplissant des tâches de conformisation à un rôle ; il doit être possible de se promouvoir dans l'oeuvre, dans la création ou dans le poiein, dont la signification primitive unit d'ailleurs le droit au politique en quelque mythe d'origine. Le poiein reflète, en effet, la singularité et l'unique d'une liberté culturelle, hors de tout libre-arbitre ; il ajoute une valeur au monde afin, irrésistiblement, de le transformer et de l'élever à une justice qu'il est destiné non à utiliser mais à servir.

A moins que l'on ne préfère l'ouk einai du « non être » qualifiable de « mauvais » (« kakos ») et devenant pur « néant » quand il se confond avec le mal, quand la liberté, témoin du singulier, incline déjà, en refusant les objections de conscience, les non collaborations, les retraits ou les démissions, à se compromettre, puis retourne la contradiction contre soi-même et le monde et, de manière intime et désespérée, suicide le monde et toute transcendance à travers son je (l'accident aérien en 2015 de la Germanwing dans les Alpes dont la portée métaphysique est sans précédent) ; ce n'est que trop honorer ainsi un nihilisme qui renvoie à une culture contemporaine du vide, née jadis de l'idéalisme et ayant sombré dans l'utilitarisme de la simple raison et implicitement encouragé par les toutes les « théories de la justice » d'inspiration libérale que contribue fermement à récuser une fois de plus cet ouvrage.

Biographie

Jean-Marc Trigeaud, (dr d'État U. Paris 2 1979), professeur des universités, membre d'honneur ou correspondant de diverses académies étrangères, participe au conseil scientifique de plusieurs institutions et revues internationales, dans le champ principal de sa discipline : la philosophie du droit et de l'État. Son oeuvre, qui comporte également un volet esthétique littéraire et pictural, et critique des mythes et religions, est engagée dans la défense éthique de l'universel singulier de la personne comme pur existant et entend faire valoir son respect au plan socio-juridique et politique (de l'inviolabilité radicale de sa vie ou de ses « données personnelles » à la reconnaissance de ses droits objectifs fondamentaux, dans le domaine du travail ou de la propriété). L'ensemble compte plus d'une quinzaine de volumes et a reçu de nombreuses traductions dans le monde.