Paru le 01/06/2007 | Broché 129 pages
Tout public
Metz et Guillaume II
A la suite de la guerre franco-allemande de 1870/71, la France perd l'Alsace et une grande partie de la Lorraine, dont les trois arrondissements de la Moselle (Metz, Thionville et Sarreguemines) et deux arrondissements de la Meurthe (Château-Salins et Sarrebourg). Ceux-ci sont réunis pour former le district de la Lorraine allemande au sein du Reichsland d'Alsace-Lorraine. Ainsi, jusqu'en 1918, une frontière sépare la Lorraine en deux : d'un côté la Lorraine annexée par le jeune empire allemand et, de l'autre, la Lorraine française.
En raison de la position stratégique de la ville, et pour prévenir toute tentative française de reconquête, l'état-major allemand attacha une importance primordiale à l'annexion de Metz, devenue capitale de la Lorraine allemande. La ville de garnison, aux portes de la France, devint ainsi l'une des villes les plus fortifiées du monde. En même temps, les autorités allemandes s'efforcèrent de placer Metz et sa région sous l'influence culturelle de l'empire.
Ce contexte tout à fait particulier se reflète évidemment sur l'architecture et soulève plusieurs questions : quels messages politiques peut-on trouver dans l'architecture des bâtiments construits à cette époque ? Existe-t-il un style « allemand prussien » et un style inspiré de la tradition française ? Peut-on globalement y voir une provocation ?
Sont étudiées ici les constructions dirigées par des représentants de l'empire, dont les ministères d'Etat de Berlin et la maison impériale, d'une part et les projets initiés par des institutions régionales ou locales, comme le gouvernement d'Alsace-Lorraine à Strasbourg ou les conseils municipaux, d'autre part.