Meurtres sans série

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 220 pages
Poids : 362 g
Dimensions : 16cm X 22cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-251-72227-6
EAN : 9782251722276

Meurtres sans série

de

chez Belles lettres

Collection(s) : Japon

Paru le | Broché 220 pages

25.50 Disponible - Expédié sous 7 jours ouvrés
Ajouter au panier

traduit du japonais par Estelle Figon


Quatrième de couverture

«Quelle farce ! Ben quoi ? Un meurtre, c'est bien une farce, non ? Cette maison, d'abord, c'est cette maison qui est une vaste farce ! Est-ce qu'on peut vraiment avoir l'air sérieux ici ? Je croyais que c'était un lupanar, mais tu parles ! C'est pire que ça !»

Un écrivain à la mode est assassiné dans la vaste demeure d'un homme politique puissant et fortuné. Ainsi commence Meurtres sans série, roman policier farcesque et décalé, écrit en 1947, dans l'effervescence de l'après-guerre. L'oeuvre se développe sur fond de sexe, d'argent... et de littérature.

Sakaguchi Ango (1906-1955) a décrit la déchéance du Japon des années 1940 dans le récit L'Idiote et l'essai La Chute. Vers la fin de sa vie, il s'est aussi essayé au roman policier qu'il affectionnait depuis toujours.

La traductrice, Estelle Figon, est agrégée de langue et civilisation japonaises. Elle enseigne la langue et la littérature japonaises à l'ENS Ulm et à l'Inalco.

Biographie

Sakaguchi Ango, né en 1906, est issu d'une famille de notables provinciaux en déclin. Le tableau très fin de race qu'il propose des Utagawa dans Meurtres sans série n'est d'ailleurs pas sans rappeler le destin de sa propre famille.

Ango, comme on le désigne couramment au Japon, devient instituteur avant de reprendre des études de philosophie et de religion. Il étudie alors le français, le sanscrit, et décide de se consacrer à l'écriture. Très tôt sensible à la déchéance du Japon dans la période troublée des années 1930, puis de la guerre du Pacifique, il écrit à ce sujet deux essais audacieux, Point de vue personnel sur la culture japonaise (1942) et La Chute (1946), qui le rendent célèbre et qui constituent toujours des repères importants de l'histoire intellectuelle japonaise.

Dès la fin de la guerre, il publie ses récits les plus importants, L'idiote, Une femme et la guerre (1946), Je voudrais étreindre la mer, Sous les fleurs de la forêt de cerisiers (1947). Il fait aussi des incursions dans la littérature populaire, du côté des romans historiques et policiers. Il obtient même le prestigieux prix du Club des auteurs de romans policiers en 1948 pour Meurtres sans série, paru l'année précédente, qui est aujourd'hui considéré comme un classique - pourtant bien paradoxal - du genre.

Écrivain aussi sulfureux que les personnages qu'il décrit dans son oeuvre, alcoolique, drogué, Ango meurt précocement, en 1955, à l'âge de 49 ans.

Malgré l'abondance et la qualité de son oeuvre, cet écrivain à l'esprit volontiers provocateur et ironique reste encore méconnu en France.

Du même auteur : Ango Sakaguchi