Collection(s) : Théories et pratiques du cinéma
Paru le 15/01/2015 | Broché 145 pages
Public motivé
sous la direction de José Moure et Thierry Roche
De l'Italie à la Chine, de Londres à Los Angeles, Michelangelo Antonioni a toujours filmé des villes et à travers elles, sa ville natale Ferrare. Des rues romaines désertes que les employés municipaux de N.U. balaient au petit matin jusqu'à la maquette de la cité du futur que les architectes de Zabriskie Point rêvent de faire naître au milieu du désert, l'espace urbain s'affirme. Le centenaire de la naissance du cinéaste a été l'occasion de revenir sur une oeuvre au travers de laquelle il n'a cessé de s'interroger sur l'homme et son rapport à l'espace, son devenir dans un tissu relationnel de plus en plus complexe.
Questionner les formes que prend l'urbanité dans les films de Michelangelo Antonioni, c'est se demander en quoi les image si singulières créées ou captées par le regard du cinéaste supposent et engagent un geste et une vision qu'on pourrait qualifier d'anthropologiques.
Fruit d'un travail mené par des chercheurs italiens et français provenant d'horizons disciplinaires distincts (cinéastes, philosophes, spécialistes du cinéma, architectes-urbanistes, anthropologues), ce premier numéro de la collection Théories et Pratiques du Cinéma entend contribuer au nécessaire décloisonnement des appréhensions «scientifiques» du monde.
José Moure est professeur en études cinématographiques à l'Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Il dirige l'équipe «Cinéma & audiovisuel» de l'Institut ACTE (Sorbonne Paris 1 & CNRS).
Thierry Roche est professeur en études cinématographiques à l'Université Aix-Marseille et membre du LESA. Il centre ses recherches sur le cinéma documentaire, la question du paysage, Antonioni et le néoréalisme.