Paru le 09/07/2020 | Broché 276 pages
Public motivé
Mieux vivre en langues
De la maltraitance à la bientraitance linguistiques
Ici, un homme politique ricane et fustige l'accent méridional d'une journaliste.
À un guichet du service public, on tutoie sans vergogne une femme migrante.
Là, on interdit à un enfant de parler sa langue familiale.
Et toi ! Même toi ! Oui, toi, à qui l'on a cent fois répété « ça s'écrit pas comme ci, on ne parle pas comme ça », à tel point que tu n'oses plus parler et encore moins écrire !
À partir d'exemples concrets, une équipe internationale de chercheuses et de chercheurs analyse les sources des mauvais traitements, et, surtout, met en évidence les leviers de la « bientraitance linguistique ».
Ainsi, de la Nouvelle-Calédonie à la Légion française, de l'Algérie au Val d'Aran, des situations en classe de REP à celles vécues par les parents d'enfants sourds, ces scientifiques nous invitent à l'examen consciencieux de nos pratiques, de nos modes d'évaluation et aussi, de nos représentations, attitudes et politiques linguistiques.
Grâce à leurs éclairages sociolinguistiques, sociologiques, philosophiques et historiques, c'est tout un champ d'innovations, de coopérations et de promesses sociales qui est défriché : celui de la bientraitance linguistique.
Annemarie Dinvaut et Luc Biichlé sont enseignants-chercheurs en sciences du langage à Avignon Université.
Annemarie Dinvaut, sociolinguiste, explore la notion de bientraitance linguistique et celle d'interculture, ainsi que les démarches créatives, avec les outils de l'ergologie et de la socioanalyse narrative.
Luc Biichlé, sociolinguiste interactionniste, étudie le plurilinguisme, les représentations et l'identité au sein des réseaux sociaux en contexte migratoire, notamment entre le Maghreb et l'Europe.