Collection(s) : Les poètes de l'Yonne
Paru le 17/12/2013 | Broché 8 pages
Je t'apprendrai les ciels dans le matin qui naît Sous l'auvent de métal au cratère des gares Et l'instant arrêté que dessine Monet Dans les brouillards mouvants d'impatients solfatares.
Les mouchoirs de linon volettent sur les quais Où des baisers de suie - Ô pleure ma partance ! - Etirent sur la marche, hommes ou freluquets, De moustachus amants au pantalon garance.
La verrière fleurit d'identiques pigeons, Roucouleurs alarmés des ris d'une lorette (Ombre fanfreluchant...) pour qui nous ramageons Lorsque s'en vient le temps où le mai se muguette.
Entends l'écho pleuré des longs chuintements De machines disant les banlieuses Cythère, Les sylvestres amours et les dénis charmants Ondoyés en les murs d'un feuillu baptistère...
Souris-moi de nouveau, ma blessure d'orgueil, Trop fugace blancheur volée aux aquarelles, Viens, nous retournerons près du pont d'Argenteuil Et nos pas emprunteront nos anciennes marelles.
Guy Vieilfault