Migrations et mise en valeur de la basse Côte d'Ivoire (1920-1960) : les forçats ouest-africains dans les bagnes éburnéens

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 311 pages
Poids : 500 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-296-99565-9
EAN : 9782296995659

Migrations et mise en valeur de la basse Côte d'Ivoire (1920-1960)

les forçats ouest-africains dans les bagnes éburnéens

de

chez L'Harmattan

Collection(s) : Etudes africaines

Paru le | Broché 311 pages

Professionnels

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préface Boubacar Barry


Quatrième de couverture

«(...) Cissé Chikouna a écrit sa thèse qui fait aujourd'hui l'objet de la publication de ce livre pendant la crise ivoirienne. Cette crise qui a secoué ce pays phare pour l'économie ouest-africaine a failli basculer toute la sous-région dans une série de conflits susceptibles de compromettre durablement l'avenir de l'UEMOA et de la CEDEAO. En raison de l'étroite relation entre cette crise et la présence massive «d'étrangers», qui est le résultat de vagues successives de migrations Ouest-africaines en Côte d'Ivoire, il était difficile d'éviter le piège de réduire la crise ivoirienne à ce seul facteur. Le mérite de l'ouvrage de Cissé Migrations et mise en valeur de la Basse Côte d'Ivoire (1920-1960) est d'avoir su éviter ce piège. En revanche, il nous a produit une histoire vivante et complexe de ce phénomène migratoire qui a été organisé par le pouvoir colonial en réponse aux besoins de la mise en valeur de la Basse Côte d'Ivoire. Il nous permet ainsi par la pertinence de ses arguments sur la base des archives et de la tradition orale, de mieux comprendre les enjeux de cette histoire régionale qui a marqué une grande partie de l'Afrique de l'Ouest et qui constitue, aujourd'hui, un défi majeur à la construction de l'État-nation. En effet, cet ouvrage vise en premier lieu à accéder à l'intelligence de la politique de mobilisation de la force de travail «indigène» entrepris par l'État colonial dans le cadre de l'exploitation économique de la Côte d'Ivoire dans sa partie méridionale. Cette opération d'exploitation est pudiquement appelée «Mise en valeur», selon l'esprit et la lettre du pacte colonial. La mobilisation sous l'empire de la contrainte de la main-d'oeuvre «indigène», singulièrement celle en provenance de l'arrière-pays soudanais (Soudan français, Haute - Volta, nord de la Côte d'Ivoire) a durablement marqué l'histoire démographique de l'Afrique de l'Ouest, de la Côte d'Ivoire en particulier qui fut la plaque tournante des migrations de travail en AOF du début des années 1920 à la fin de l'ère coloniale (...)».

Pr Boubacar Barry

Biographie

Cissé Chikouna est né à Gagnoa en République de Côte d'Ivoire. Il est titulaire d'un doctorat unique d'histoire soutenu en 2008. Il est depuis 2009, enseignant-chercheur à la Filière des Sciences Historiques de l'université Félix Houphouët Boigny de Cocody-Abidjan. Il est auteur de plusieurs articles sur l'histoire coloniale de la Côte d'Ivoire, notamment la question des migrations de main-d'oeuvre dans la mise en valeur de la Côte d'Ivoire et l'expansion jula vers le littoral ivoirien. Ses recherches actuelles portent sur les nouvelles mobilités en Afrique de l'Ouest en relation avec les conflits armés dans la région, la migration des Soninkés vers la Côte d'Ivoire et l'analyse des mutations du monde jula en Côte d'Ivoire sur la longue durée. Cissé Chikouna est actuellement chercheur résident à l'IEA (Institut d'Etudes Avancées) de Nantes.