Paru le 18/10/2005 | Cartonné 96 pages
Pierre Richard : « C'est terrible. Devant ce dessin, tout le monde a bien rigolé, évidemment à mes dépens. Convenez qu'il faut avoir de l'humour pour dire : " Regardez ma caricature, comme je suis laid ! " »
Philippe Geluck : « Lorsqu'on voit la caricature de quelqu'un d'autre, on voit ses défauts, mais quand on voit la sienne, naturellement on trouve des défauts au dessinateur ! »
Élie Sémoun : « C'est donc comme ça qu'on me voit ?... Je comprends mieux pourquoi je fais rire... Avec cette tête, je n'oserai plus jamais chanter... »
Anne Roumanoff : « Quand Muriel Robin verra son dessin, elle vous cassera la figure ! »
Mine de rien, c'est vrai. Quand Jean-Michel Renault affûte ses Caran d'Ache, ça fait mal... Passé maître en chirurgie inesthétique depuis les années soixante-dix où il contribua aux grandes heures du journal Pilote, ce caricaturiste invite le lecteur à parcourir cet ouvrage comme un album de famille, celui des humoristes français, stars incontestées de la scène et des petit et grand écrans...
Mine de rire, c'est avec la bouche en coeur qu'il s'immisce dans la forteresse showbiz pour brandir son miroir déformant sous le nez de ses « victimes »... Décapant !
Dès l'âge de dix-neuf ans, en 1972, Jean-Michel Renault intègre l'équipe du journal Pilote où il signe bandes dessinées et caricatures, et celle de la chaîne TF1 pour laquelle il livre des dessins d'actualité, entrant ainsi de plain-pied dans le monde de l'image. C'est avec ce regard curieux et ce même besoin d'expression qu'il aborde en 1979 à la Guadeloupe pour un séjour de trois années consacrées à la découverte des îles. Il y crée notamment Tibitin, le premier Gavroche des Antilles en BD, et fonde « Le Pélican » en 1981, sur l'île de Saint-Barthélemy. L'oiseau s'envole ensuite vers la région montpelliéraine. Jean-Michel Renault assouvit alors sa boulimie d'images et de découvertes, en enchaînant reportages à travers le monde, balades en garrigues, fouilles en archives, chasses aux papillons et aux vieux papiers, l'appareil photo éternellement en bandoulière. Il signe ainsi, textes et photos, de nombreux ouvrages consacrés à la nature, à la France et aux voyages.
Au passage du cap de la cinquantaine, il cède, pour cet album, à la tentation de reprendre ses crayons qui, du fond de leur tiroir, n'avaient jamais cessé de lui faire de l'oeil...
