Collection(s) : Collection CNED-PUF
Paru le 22/10/2015 | Broché 201 pages
Agrégation
Les «longues années 1960» dans les pays du Cône Sud de l'Amérique latine (Argentine, Chili, Uruguay) sont marquées par de fortes mobilisations sociales et par une radicalisation politique sans précédent. Pour les acteurs qui émergent et s'affirment au travers de ces luttes, la «révolution» devient le mot de ralliement. Portés par un imaginaire nourri de la Révolution cubaine et des luttes de décolonisation du tiers-monde auxquelles ils s'identifient, ils ont la prétention de créer un «Homme nouveau» et de faire naître une société juste et égalitaire. À partir de l'étude des avant-gardes culturelles et artistiques, des mouvements inspirés du courant de la théologie de la libération, et des groupes - armés ou non - qui se revendiquent de la «nouvelle gauche», cet ouvrage explore les années révolutionnaires 1964-1976. Il questionne l'historiographie traditionnelle en s'interrogeant sur la pluralité des acteurs et des formes d'engagement politique, sur les contacts et les liens entre différents courants et mouvements révolutionnaires et sur la primauté accordée - à cette époque comme parfois encore aujourd'hui - à la lutte armée sur toute autre forme de mobilisation.
Stéphane Boisard est maître de conférences en civilisation latino-américaine au centre universitaire Jean-François Champollion.
Cecilia González est maître de conférences en études ibériques et latino-américaines à l'université Bordeaux-Montaigne.
Eugénia Palieraki est maître de conférences en civilisation latino-américaine à l'université de Cergy-Pontoise.
