Collection(s) : For intérieur
Paru le 31/01/2013 | Broché 124 pages
« C'est alors que commence l'histoire de mon corps, lorsque mon regard a pris place derrière mes yeux et a vu les jambes, maigres, les bras, maigres, le torse, maigre, le sexe, petit, le crâne, émacié, a vu ce double qui me représentait aux yeux des autres, ce double qu'il allait falloir incarner. »
Ce récit traite un thème littéraire fondamental : le corps qui est le nôtre, le corps que nous sommes, le corps que nous devenons à travers les expériences que nous en faisons ou qu'il nous amène à vivre. Sans complaisance aucune, mais loin de toute hypocrisie et de toute provocation, Stéphane Lambert évoque ici une telle histoire où l'être sexuel du corps - homosexuel en l'occurrence - s'impose comme défi à la société. Histoire du moi et histoire du corps se croisent sans jamais tout à fait coïncider, de l'enfance à l'âge adulte, composée en creux d'un abus qui était aussi une vraie initiation au plaisir. Livre cru, souvent cruel et impitoyable, écrit dans un style classique d'une grande pureté et d'une précision sans faille, Mon corps mis à nu renouvelle le genre de l'autobiographie.
Poète, romancier, essayiste, Stéphane Lambert est né en 1974 à Bruxelles. Son essai L'Adieu au paysage : les Nymphéas de Claude Monet (La Différence, 2008) a connu un vif succès critique et a été lu par Micheline Presle au Musée de l'Orangerie et au Grand Palais dans le cadre de la rétrospective Claude Monet. Il a également signé un diptyque radiophonique sur les peintres Monet et Spilliaert pour France Culture. Au Impressions Nouvelles, il a publié un essai remarqué, Mark Rothko, rêver de ne pas être (2011).