Collection(s) : Textes à l'appui
Paru le 19/02/2009 | Broché 194 pages
Public motivé
traduit de l'anglais par Yann Guillaud | préface Robert Boyer
Dans la mondialisation contemporaine, où la compétition entre États-nations est sévère, pourquoi certains pays à revenu moyen décollent-ils alors que les autres stagnent ? Dans ce livre original, Luiz Carlos Bresser-Pereira montre que les premiers - en particulier les pays asiatiques - ont développé une stratégie de développement nationale (que l'auteur qualifie de «nouveau développementisme»), alors que les seconds tentaient d'appliquer les recettes du «consensus de Washington».
Dans l'optique du nouveau développementisme, explique l'auteur, l'équilibre macroéconomique, et notamment la préservation d'un taux de change compétitif, est essentiel. Pourtant, on observe dans la plupart des pays latino-américains une tendance à la surévaluation du taux de change, due en partie à des causes structurelles (dont la «maladie hollandaise») et en partie à des politiques économiques inadaptées, comme l'appel à l'épargne externe. Dès lors, l'auteur préconise que les pays émergents rejettent l'ouverture financière, tablent sur l'épargne interne et s'efforcent de neutraliser la «maladie hollandaise», afin d'obtenir un taux de change compétitif permettant une stratégie de croissance extravertie.
Alors que l'hégémonie idéologique étasunienne ne semble plus pouvoir s'exercer comme dans les années 1990 et au vu des trajectoires exemplaires des États asiatiques, sans doute les autres pays émergents, notamment d'Amérique latine, peuvent-ils retrouver de nouvelles marges de manoeuvre pour renouer avec la croissance.
Luiz Carlos Bresser-Pereira est professeur émérite d'économie à la Fondation Getulio Vargas (Brésil) et donne régulièrement des cours à l'École de hautes études en sciences sociales (EHESS, Paris). Il a été ministre des Finances sous la présidence de José Sarney (1987), puis ministre de l'Administration fédérale et de la Réforme de l'État et ministre de la Science et de la Technologie sous la présidence de Fernando Henrique Cardoso (1995-1999).