Mourir pour Sarajevo

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 319 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 14cm X 21cm
Date de parution :
EAN : 9782840460275

Mourir pour Sarajevo

de

chez In fine

Paru le | Broché 319 pages

19.82 Indisponible

Quatrième de couverture

Le drame yougoslave aurait-il pu être évité ? Certainement, si nous avions pu intervenir dès juillet 1991. Depuis quelque deux décennies, on n'ignorait rien des forces centrifuges qui pesaient sur les composantes de cette fédération factice et, après la mort de Tito en 1980, il était devenu évident que celles-ci n'attendaient qu'une bonne occasion pour s'entre-déchirer. Cette occasion leur fut fournie par l'écroulement du mur de Berlin, qui devait sonner le glas du monde de Yalta.

On savait depuis 1987 que l'idée d'une Grande Serbie avait amené l'Académie des sciences et des arts de Belgrade à élaborer la théorie de la purification et hnique du sol. Cela n'avait pas ému les chancelleries, et tout le monde, à l'Ouest comme à l'Est, continua de surarmer l'armée fédérale (JNA) jusqu'à en faire, avant son implosion, la cinquième armée de la planète.

A vrai dire, cette théorie de purification ethnique n'était pas nouvelle car elle avait déjà été préconisée dans les années trente, mais elle visait alors uniquement les Albanais du Kosovo. L'instigateur en était Vasa Cubrilovié, docte membre de cette même éminente Académie. En fait, au cours de sa dictature, le roi Alexandre Karageorgévitch n'eut guère le loisir de la mettre en pratique, pour cause d'assassinat à Marseille en 1934... Jacques Delors déclarait le 22 août 1992 : "La purification ethnique est une idéologie folle, raciste et, si elle l'emporte en Yougoslavie, je crains qu'elle ne s'étende à d'autres pays."

En Bosnie, une force internationale d'intervention nécessiterait la présence sur le terrain d'une centaine de milliers d'hommes sans que l'on ait la certitude qu'après leur départ, devant tant de haine partout accumulée, les combats de reprendraient pas aussitôt.

Durant la Seconde Guerre mondiale déjà, les Yougoslaves, toutes ethnies et toutes tendances confondues, avaient montré combien ils étaient experts dans l'art de la guérilla, d'autant que le relief de cette région des Balkans se prête admirablement à une telle tactique.

Biographie

C'est dans le journalisme que Gabriel Plisson a fait ses premières armes, tout d'abord comme reporter au quotidien le Matin, puis à Combat, le journal d'Albert Camus, dont il a été le correspondant en Yougoslavie, notamment pendant son séjour à Sarajevo où il était lecteur à l'université. A la fin des années quatre-vingt, en tant que capitaine de corvette de réserve spécialiste de serbo-croate, il a participé aux travaux de la commission militaire franco-yougoslave présidée par le général Morillon. Il est professeur à l'Ecole supérieure de guerre.