Collection(s) : Nathan-Université
Paru le 18/01/2002 | Broché 399 pages
Licence
sous la direction de André Zysberg
Vouloir comprendre l'Italie contemporaine revient trop souvent à faire l'inventaire de ses difficultés, de son inachèvement, de «l'incapacité historique de ses habitants à se penser comme citoyens responsables et à agir comme tels». L'ambition de ce livre est de rappeler que l'histoire du grand XIXe siècle italien ne légitime pas tous les poncifs.
En partant de l'expression «L'Italie est faite, il faut faire les Italiens», Gilles Pécout met en lumière la lente construction nationale italienne depuis la fin du XVIIIe siècle. Montrer le poids réel de l'Etat dans ce processus, en rapport avec l'évolution de l'économie et la transformation des hiérarchies sociales, n'est-ce pas réconsidérer l'image d'une «nation faible et sans Etat» ?
Sans sous-estimer les ruptures, les facteurs de division et les limites de l'Unité dont l'importance est indéniable jusqu'à nos jours, ce livre retrace la genèse de l'Italie contemporaine, en restituant les étapes chronologiques du Risorgimento et en présentant les acquis et les perspectives des grands débats historiques italiens autour de la question de l'intégration politique, culturelle, économique et sociale du pays.
Gilles Pécout, ancien élève de l'ENS, agrégé d'histoire, ancien membre de l'Ecole française de Rome et docteur à l'IEP de Paris, est spécialiste de l'Italie contemporaine. Il est maître de conférences à l'ENS (Ulm) et chercheur associé au CNRS, à l'Institut d'histoire moderne et contemporaine.
