Narnia, monde théologique ? : théologie anonyme et christologie pseudonyme

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 45 pages
Poids : 60 g
Dimensions : 11cm X 18cm
Date de parution :
EAN : 9782884820639

Narnia, monde théologique ?

théologie anonyme et christologie pseudonyme

de

chez Ad Solem

Collection(s) : Sophia

Paru le | Broché 45 pages

Public motivé

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Quatrième de couverture

Nous avons retenu de Ricoeur que « le symbole donne à penser ». Une première leçon aussi importante est à recevoir de C.S. Lewis : les contes de fée donnent à penser. Ils le font, en tout cas dans les Chroniques de Narnia, en abolissant le vieux et rituel antagonisme du « mythique » et du « rationnel ». Le réel (notre monde) pourrait-il abriter du mythe devenu fait ? Réciproquement, peut-on réécrire sur un mode mythique ou féerique ce qui a eu lieu dans notre monde seul réel ? Les Chroniques sont de la grande littérature et non des textes didactiques ou, pire encore, des ouvrages à message. La littérature féerique parle à l'imaginaire. Elle peut aussi avoir la force de structurer l'imaginaire. Dans les aventures d'enfants projetés dans le monde féerique de Narnia, que voit-on se jouer si l'on ne se contente pas du plaisir de lire et que l'on tente une interprétation ? Peut-être un travail sur l'imaginaire qui le prépare à faire sien le monde de la Bible - peut-être une forme originale de « préparation à l'Évangile ».

Sous les traits d'Athena, la sagesse grecque avait personnifié l'idéal d'harmonie, de beauté et de vérité qui sommeille dans le coeur de l'homme. Athena veillait sur la Cité comme une mère sur son enfant, prête à combattre pour que l'univers des formes et des signes qui incarnent cet idéal - poésie, peinture, musique - soit toujours défendu et transmis, même au coeur des ténèbres. Car la culture est une matrice. Sans elle, l'homme ne peut accéder qu'à une humanité étiolée.

Collection Sophia

Le temps a passé. La figure a rejoint la réalité qu'elle annonçait : Athena s'est effacée devant Marie, la sagesse humaine a rencontré la Sophia divine, et de cette union est née l'Europe, fille des Muses et de l'Esprit. Hier Athena, aujourd'hui Notre-Dame des Victoires : que nous soyons grecs ou barbares, celtes ou romains, si nous sommes fils d'Europe nous ne pouvons supposer de créativité en l'absence du principe féminin. Alors que l'Occident s'enfonce dans la nuit de ses reniements, il n'est pas de voie vers la lumière qui ne soit tracée sous le signe d'une Virgo Potens.

Biographie

Jean-Yves Lacoste est Professeur invité à l'Université de Chicago et life member de Clare Hall, Université de Cambridge. Parmi ses publications : Expérience et Absolu (1994), Le monde et l'absence d'oeuvre (2000). A dirigé le Dictionnaire critique de théologie, (2004).