Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 153 pages
Poids : 152 g
Dimensions : 12cm X 19cm
ISBN : 978-2-84950-455-0
EAN : 9782849504550
Nature et forme de l'Etat capitaliste
analyses marxistes contemporaines
Quatrième de couverture
L'État capitaliste n'apparaît pas pour ce qu'il est. Sa nature est voilée. Il apparaît comme « à côté et au-dessus de la société civile » (Marx). Sa nature de classe est voilée parce que son apparente neutralité repose sur le camouflage des mécanismes d'extraction de la plus-value. Marx et Engels partent de la définition abstraite de l'État, le « capitaliste collectif en idée », pour appréhender le régime politique, lequel représente la forme concrète d'existence de l'État.
Le régime politique est distinct de l'État, mais est en même temps sa forme d'existence concrète. Il est une manifestation de l'État, mais n'est pas l'État. Il est le résultat de luttes entre les classes et les fractions de classes, tandis que l'État résulte des rapports sociaux de la production capitaliste, il « dérive » du capital pour les États du centre et de l'économie mondiale pour ceux de la périphérie. C'est ce qui explique les multiples formes d'existence de l'État capitaliste, c'est-à-dire la multiplicité des régimes politiques : monarchie constitutionnelle, république, régime présidentiel, dictature militaire, dictature fasciste, etc.
L'État est le garant du maintien du mode de production capitaliste, de la pénétration de marchandise dans l'ensemble de la société et de la reproduction sociale. Ses interventions se situent par rapport à ces nécessités. C'est pourquoi, il ne saurait se confondre, sauf rarissimes exceptions, avec le capital individuel. S'il est relativement autonome par rapport aux capitalistes et aux différentes classes sociales, il ne l'est pas par rapport au capital dans sa totalité, c'est-à-dire par rapport au mode de production capitaliste.
Les auteurs de cet ouvrage reprennent à bras-le-corps la question de l'État, la confrontent aux différentes traditions marxistes et discutent de l'approche dite de la « dérivation », une avancée importante dans l'analyse de l'État.