Collection(s) : Expression directe
Paru le 08/03/2008 | Broché 140 pages
Public motivé
préface Paul Ariès
La place du travail au sein de la société n'est ni une évidence, ni une fatalité. La prédominance de la « valeur travail » est une exception historique née du développement du capitalisme et de l'impératif de croissance qu'il implique.
Sous peine d'enfermer chacun dans ce bagne doré qu'est la société de surconsommation et de surproduction, le culte du travail doit impérativement être remis en cause. Au-delà de tout choix de société et de toute orientation politique, chaque individu doit pouvoir décider librement de la place qu'il entend accorder au travail dans son existence. Dans cette optique, la création d'un revenu de citoyenneté, qui répond à un idéal de justice sociale, prend tout son sens.
Même si cette idée n'est pas neuve - Thomas More y faisait déjà allusion au XVIe siècle - le revenu de citoyenneté s'appuie sur une justification philosophique forte, fondée sur la reconnaissance de l'utilité sociale de chaque membre de la société et de l'intérêt qu'a cette société à soutenir et promouvoir la richesse sociale que chacun contribue à créer.
Auteur de nombreux articles sur la question du travail, Baptiste Mylondo a publié « Des caddies et des hommes » (La Dispute, 2005) et dirigé un livre collectif, « Pour une politique de décroissance » (Golias, 2007). Co-fondateur d'une société coopérative d'intérêt collectif spécialisée dans le commerce équitable local, il milite activement pour le revenu de citoyenneté et collabore au journal « Sarkophage ».