Neuengamme, camp de concentration nazi : 1938-1945

Fiche technique

Format : Relié sous jaquette
Nb de pages : 600 pages
Poids : 500 g
Dimensions : 17cm X 25cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-915293-64-7
EAN : 9782915293647

Neuengamme, camp de concentration nazi

1938-1945

de

chez Tirésias

Collection(s) : Ces oubliés de l'histoire

Paru le | Relié sous jaquette 600 pages

Tout public

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préface Pierre Truche, Stéphane Hessel


Quatrième de couverture

Les 17 et 18 mai 1958, à Bruxelles, les représentants des amicales nationales du camp de Neuengamme se rassemblent et décident de s'unir pour monter des opérations communes pour protéger les sites du Camp et de ses Kommandos qu'ils considèrent comme sacrés. L'Amicale internationale de Neuengamme (AIN) est née.

Leur action porte ses fruits, puisque le 4 décembre 1964, est posée la première pierre d'un mémorial dédié aux 55.000 victimes du Camp, inauguré le 7 novembre 1965. Il s'agit d'un ensemble monumental surmonté d'un obélisque de 27 mètres de haut, au pied duquel, gît, à même le sol, une statue, «Le déporté agonisant», oeuvre d'une ancienne déportée de Ravensbrück, Françoise Salmon.

C'est grâce au combat mené par l'AIN que le site du Camp dégagé de toutes les activités qui le profanaient a été rendu à la mémoire de ceux qui ne sont pas revenus des camps. Aujourd'hui, il abrite une Gedenkstätte, lieu d'éducation et de mémoire. En 2005 et 2007, de grandes cérémonies ont célébré ces victoires.

A l'AIN comme dans les amicales nationales, des plus jeunes sont venus rejoindre leurs aînés. Leur combat reste toujours d'actualité, comme celui que chacun doit mener contre l'intolérance, la xénophobie et l'exclusion.

Depuis leur retour des camps, les déportés n'ont cessé de se poser cette question sans réponse : «pourquoi suis-je revenu et pourquoi pas les autres ?» Dès lors, ils se sentent porteurs d'une dette à l'égard de tant de camarades qui ne sont pas rentrés.

Au monde qu'ils ont trouvé à leur retour, ils n'appartenaient plus tout à fait : ils dérangeaient, «on» voulait vivre et oublier la guerre et ses horreurs. Leur parole n'a pas toujours été entendue. Pourtant, depuis plus de soixante ans, inlassablement, ils nous redisent ce qui s'est passé derrière les barbelés des camps.

Dès 1945, les déportés de Neuengamme, réunis en Amicale, se sont donné une mission qu'ils ont inscrite dans leurs statuts, créer une commission d'histoire pour faire connaître l'histoire du Camp.

Ce livre est l'aboutissement du travail de mémoire de l'Amicale tout entière, par l'intermédiaire de sa commission d'histoire, sous la direction de ses présidents successifs. La gestation fut longue, il a été enfanté dans la douleur. Soixante ans après, il nous livre la parole des témoins, «nos semblables, nos frères», de tous âges, de toutes conditions.

C'est à un voyage initiatique que nous vous convions aujourd'hui, à travers ces magnifiques documents.

Le 5 août 1945, dès le retour des camps, quelques survivants réunis à Paris jettent les bases de l'Amicale de Neuengamme et de ses Kommandos dont la première Assemblée générale a lieu le 14 octobre 1945. La présidence est confiée à Marcel Prenant.

Le premier numéro du bulletin «N'Oublions Jamais» sort en septembre 1945.

Lors du premier congrès, à Paris, les 21 et 22 avril 1946, les participants écrivent un texte fondateur : le «Serment à nos camarades» où ils jurent à leurs camarades disparus au Camp de «rester, jusqu'à [leur] mort, fidèles à [leur] souvenir». Cette fidélité s'exprime en particulier par la place que tiennent les familles des déportés disparus, partie prenante de tous les projets.

Depuis 1948, chaque année, un pèlerinage en Allemagne regroupe des déportés survivants, des familles, des amis.

En 1997, l'Amicale de Neuengamme a été la première des amicales de camps à confier sa présidence à un fils de déporté, annonçant ainsi le passage de la responsabilité de la mémoire à des plus jeunes. Ceux-ci prennent de plus en plus d'importance au sein des instances dirigeantes.

Aujourd'hui, comme hier, les buts de l'Amicale demeurent inchangés : maintenir vivante la mémoire de ceux qui ne sont pas revenus, faire connaître le Camp et ses Kommandos, rester vigilants pour que rien n'altère cette mémoire.