Collection(s) : Lettres coréennes
Paru le 03/05/2000 | Broché 170 pages
traduit du coréen par Lee Ka-rim et Georges Ziegelmeyer | préface Jean Biès
Kidnappé lors de la guerre de Corée, Jeong Ji-Yong a disparu dans les années cinquante.
Professeur d'anglais, traducteur, il laisse à notre mémoire cent trente poèmes dont plusieurs pièces mises en musique et souvent entendues à la radio coréenne.
Impressionnistes dans le détail, réalistes non sans humour, parfois précieux, ses textes sont d'une fraîcheur naïve et un peu féminine. Villageois et marins, ils se calquent aux images et au respect de la nature.
Un sentiment mêlé de taoïsme et de christianisme chuchotés, diffuse une poésie qui ne cherche pas la sagesse. Dieu lui est concret, incarné dans un paradis campagnard d'une originelle fraternité.
Au carrefour des deux Corées, de l'Orient et de l'Occident, Jeong Ji-Yong s'inscrit dans la lignée des pionniers de la poésie coréenne du XXe siècle, avec toute la discrétion qu'exigent le marcher simple et le sentir vrai.
Jean Biès
Jeong Ji-Yong est né en 1903 au Pays du matin calme. Après la libération du joug colonial japonais, le poète enseigne à Séoul quand l'armée nord coréenne envahit le sud. Emmené de force au-delà du 38e parallèle, il meurt probablement en 1950.